lundi 2 mai 2016

RETTY MURRAY


Retty Murray

Pseudonyme de Flore Meurée
Courcelles, le 25/06/1928 -  Souvret, le 05/09/2002

Flore Meurée était l'épouse de Jules Nicaise, né à Souvret le 9 mars 1923 et tailleur d’habits.  Le couple vécut au 70, rue Mattez à Souvret.

Retty Murray, ... quelques mots  dans La Petite Lanterne : Flore de Souvret. A chanté au jubilé de Souvret, à l’INR. Epouse de Jules Nicaise, tailleur d’habits né à Souvret, le 09/03/1923.

Pendant quelques années, ces quelques mots nous indiquaient qu’une Flore de Souvret sous le pseudo de Retty Murray était chanteuse. Et un jour, illumination : Jules Nicaise habitait Souvret et  tailleur d’habits. Eureka, je possède une ancienne liste électorale souvrétoise. Et miracle : en réalité Retty Murray se prénommait Flore et portait le nom de Meurée.

Vite, une amie peut peut-être me renseigner : Annie, la fille du boucher. Coup de téléphone : mais oui, je connais et tu connais sa sœur Jacqueline. Enfin, une éclaircie…

Contact avec Madame Jacqueline Meurée, étonnement de sa part, un petit frémissement dans la voix et oui, elle est d’accord de rassembler ses souvenirs pour évoquer sa sœur.


Flore Meurée à 20 ans - Doc. Jacqueline Meurée

Evocation qu’elle a fait par écrit et qui nous a touché tellement s’est joliment écrit. C’est pourquoi, au lieu de trahir cet émouvant témoignage, nous allons vous le livrer tel que Jacqueline Meurée l’a rédigé : avec son cœur.

«  Née dans une famille dans une famille de musiciens amateurs (son grand-père jouait du bombardon et apprenait la musique à des jeunes gens dont le père de Jules Nicaise), Flore est attirée par le piano qu’elle apprendra dès l’âge de 6 ans avec Flore Erard (une cousine, prof de chant et de piano, diplômée du Conservatoire de Mons) qui donnait ses cours au n° 1 de la rue de la Science à Souvret.
Dès l’âge de 14 ans, Flore entre au Conservatoire de Charleroi et obtient à l’âge de 17 ans, un premier prix de chant et un deuxième prix de piano.

A présent que la guerre est finie, on chante et on danse partout et un premier orchestre se constitue avec des musiciens de Sart-lez-Moulin, Forrière, Souvret. Ils se nomment Albert Deltenre saxo, Vanhopstal saxo, Raoul Nicaise père de Jules trompette, Alfred Gilot à la batterie et Flore au chant et au piano. La mode était bien sûr aux airs anglais et américains. Ce qui fait que Flore s’est mise à chanter « Stormy watcher » en phonétique sous le nom de Retty Murray.

A la Ste Cécile 1947, c’est le coup de foudre entre Jules et Flore et le premier orchestre se dissout avec la mort et la maladie des musiciens. En 1948, André Meutre, ancien élève du Conservatoire, contacte Flore pour créer un nouvel orchestre sous le nom de « Rythmes » orchestre qui sera demandé pour tous les beaux bals : Bal de la Presse, les Climbias, les commerçants, dans tout le Bassin de Charleroi jusque dans les années 56-57 ? à la mort du chef ?

Flore ne cherchera plus un nouvel orchestre et s’occupera du commerce de Jules…

P.S. Elle a fait partie des chœurs du P.B.A. [de Charleroi] un certain temps avec Odette Empain…. Courcelles ».

Alain Richir et Luc Heuchon


Note des auteurs : A notre connaissance,  Flore Meurée n’a jamais enregistré.



vendredi 1 janvier 2016

Georges SIMON

Simon, Georges

 

 
Auto-portrait
Georges Simon - Auto-portrait

Georges Simon est né à Trazegnies le 29 juillet 1908. Il est le fils de Marcel Simon, ingénieur-architecte à Trazegnies et de Berthe Robert, nièce du peintre Alexandre Robert de Trazegnies. 

 

 

Marcel et Berthe Simon à la Côte belge.
(Doc. Famille SIMON)

Georges Simon enfant

(Doc. Famille SIMON)

En 1927, alors qu'il n'a pas encore son diplôme d'architecte en poche, son père lui confie la direction des travaux de redressement de la tourelle du châtelet d’entrée du château de Trazegnies. Il assista cette année-là à la découverte des reliques de Saint Laurent en compagnie de son père.

En 1933, l’Université de Gand lui décerne le diplôme d’ingénieur architecte et Georges Simon entre au bureau d’architecture paternel. Il travaillera en collaboration avec son père jusqu’en 1939 et mènera de front une carrière d’architecte indépendant. Il se marie avec une bruxelloise rencontrée à Coxyde. Le couple eut trois enfants : Arlette, née le 8 décembre 1938 ; Nadine, née le 12 janvier 1941 ; Alex, né le 27 août 1942. 

Georges Simon a également suivi les cours normaux de l’Université du Travail de Charleroi. Par la suite, il donna cours aux étudiants de l’école spéciale d’ingénieurs techniciens de cet établissement. Plus tard, il sera membre du jury de la section Travaux publics. Il enseigna également à l’école technique de Morlanwelz.

 

Redressement de la tourelle du châtelet d'entrée du Château de Trazegnies 
(Doc. "Amis du Château de Trazegnies")

Sous-officier de réserve, il est mobilisé en 1939 et participe à la campagne des 18 jours. A la fin de la seconde guerre mondiale, il est désigné en qualité d’expert pour l’évaluation des dommages causés par l’armée américaine (Claim’s Office). De 1946 à 1948, il est expert pour les dommages de l’armée américaine auprès de l’O.M.A. Il exercera son métier d’architecte jusqu’en 1983.

Comme son grand-père et son géniteur, il sera membre du parti libéral. Après le décès de  son père, il le remplacera dans ses fonctions d’administrateur de la S.A. des Bétons du Centre à Bascoup. Ensuite, il en deviendra l’ingénieur conseil. Parallèlement à ses activités professionnelles, il sera président de l’Association des Ingénieurs de Gand et administrateur-président de la section locale de la Croix-Rouge de Belgique pour Gouy-lez-Piéton, Godarvile, Souvret, Trazegnies.

En 1947, il succède à feu son père en qualité d’administrateur de la Société coopérative "Les Amis du Château de Trazegnies. C’est lui qui clôtura  la série de travaux entamée par son grand-père, poursuivie par son père et qui aboutira à donner à l’Institut technique de Morlanwelz son aspect actuel. Il est le concepteur de l’aile de la rue Abel terminée en 1949.

Lors de la construction de la piste de danse, piste de danse encore visible dans la cour du château de Trazegnies, Georges Simon interdit que l’on plante encore des clous, ... dans le tronc du vieux platane.

Fin 1951, il est choisi comme architecte-auteur de projet pour le redressement de la tour nord-ouest du château de Trazegnies. Jugeant qu’il ne pouvait être juge et partie en l’affaire, il démissionne de son poste d’administrateur de l’association des Amis du Château de Trazegnies. Le conseil d’administration de l’association suspendit donc son mandat le 12 janvier 1952. 

 

Tour Nord-Ouest du Château de Trazegnies après redressement (Doc. "Amis du Château de Trazezgnie")

Le projet de redressement de la tour est audacieux car il s’agit de remettre d’aplomb une masse de plus de 400 tonnes présentant une inclinaison de plus d’un mètre. Georges Simon envisage plusieurs solutions. Les propositions consistaient en un renforcement des stabilités avec ou sans redressement : par précontrainte, par pieux Franqui, par pieux à vis, par redressement. Ce sera la solution des pieux Franqui qui sera retenue lors de l’adjudication publique du 15 février 1952. On découvrit lors des travaux de redressement sous la tour, une cave dont on ne connaissait pas l’existence.

 

Système Franqui utilisé pour le redressement de la tour Nord-Ouest 
(Doc. "Amis du Château de Trazegnies")

C’est à cette époque que l’on démolit partiellement la tour Beyaerts qui menaçait également de s’effondrer. Le 3 mars, Georges Simon adressa une note à Monsieur Dufour, l’architecte de la Commission royale des Monuments et des Sites, signalant que la tour était redressée, les vérins enlevés et le bétonnage en cours. Quand les travaux de la tour furent terminés, c’est tout naturellement que le conseil d’administration des Amis du Château de Trazegnies lui offre le 14 janvier 1953 de reprendre sa place en son sein.

Dans une lettre datée du 27 octobre courant, Georges Simon fait part de son refus de réintégrer l’association en qualité d’administrateur. En cause, une série de divergences de vue entre lui et l’administrateur gérant Monsieur Franz Mal. Ce dernier avait convaincu le conseil d’administration de confier la seconde phase de la restauration du vieux château féodal à Georges Simon en lui adjoignant l’éminent architecte Simon Brigode alors que dans un premier temps, le conseil d’administration en séance du 10 février 1953 avait désigné Georges Simon à l’unanimité, sur proposition de l’architecte provincial Monsieur Lavendhomme, pour le projet d’ensemble des travaux de réhabilitation du château. Georges Simon est très déçu et refusera d’entendre encore parler du vieux château de Trazegnies pour lequel, son grand-père, son père et lui avaient tant œuvré.

Nous n’en voulons pour preuve que L’affaire du motif en fer forgé de l’aile Beyaert. Dans un courrier daté du 17 juin 1955, Franz Mal lui rappelle sa demande de restitution du motif en fer forgé. Dans une note manuscrite dont l’auteur nous est inconnu, il est signalé que Georges Simon a téléphoné et qu’il a dit qu’il y a un mois et demi que la couronne a été déposée au château et qu’il demande qu’on le laisse tranquille une bonne fois avec le château car, on a déjà été suffisamment grossier avec lui ! Il a d’ailleurs précisé que cette pièce du château lui avait été offerte par l’entrepreneur des démolitions qui en avait la propriété. L’auteur de la note, datée du 20 juin 1955, pense qu’il faudrait envoyer une lettre de remerciement.

A Charleroi, c’est l’époque des grands travaux. Le Conseil communal de Charleroi en séance du 6 août 1954 adopte le projet de construction d’un nouveau groupe scolaire au Centre pour remplacer les locaux de l’école Cobaux et de l’école des filles devenus impropres à l’enseignement. La Ville de Charleroi fait appel aux services de Georges Simon pour la réalisation des plans du projet de la première phase des travaux dont le coût est estimé à 38 080 938 francs et 30 centimes ??? 

 


Ecole "Cobaux" à Charleroi (Photos de l'auteur)

Au Conseil communal de Charleroi du 21 novembre 1958, les conseillers adoptent le projet de la deuxième phase des travaux de construction du groupe scolaire du Centre. L’inauguration officielle des nouveaux locaux eut lieu le 16 octobre 1961. Le 16 janvier 1959, le nouveau collège échevinal mis en place suite aux élections de 1958 vote le projet de construction d’une bibliothèque communale au boulevard Defontaine remis par les architectes Ch. Bailleux et G. Simon. Le coût des travaux est estimé à la somme de 3 500 000 francs.

 
Bibliothèque "Rimbaud" - Charleroi (Photos de l'auteur)

Pour établir les plans de la bibliothèque, les architectes se référèrent à l’étude bibliothéconomique établie par le bibliothécaire, Monsieur Van Damme et l’Inspecteur des Bibliothèques publiques, Monsieur Van Bellaiengh. L’équipement mobilier fut dessiné entièrement par les architectes pour répondre aux normes définies par le bibliothécaire et l’Inspecteur des Bibliothèques. La nouvelle bibliothèque communale de Charleroi fut inaugurée le 14 avril 1964 par le Ministre des Travaux publics Georges Bohy.

En 1940, il dessine les plans de l’internat de l’Athénée royal de Gosselies. 

Internat de l'Athénée royal de Gosselies (Photo de l'auteur)
 
Et, en 1949, il exécute les plans du nouvel Athénée royal de Gosselies. 


Athénée royal "Les Marlaires" à Gosselies

En 1955, c’est lui qui établit les plans des bureaux de poste de Trazegnies dont les travaux seront terminés le 20 août courant.
  

Sa carrière terminée, il se retire au 23 de l'avenue A. Huysmans à Ixelles et se consacre entièrement à sa passion du dessin et de la peinture. Son épouse décède le 19 septembre 1978. Georges Simon aimait particulièrement dessiner et peindre aux cours de ses voyages. Il a notamment exposé ses œuvres aux cimaises du château de Trazegnies en juillet 1999. Il a donné plusieurs conférences à l’A.I.G. à Charleroi et au Rotary de La Louvière et écrit divers articles pour différentes revues.

 
Georges Simon et Roger Brunet en 1999 (Photo "Amis du Château de Trazegnies)





  

Bio-bibliographie


Questionnaire.

A.J.

Bibliothèque...

La bibliothèque communale de Charleroi,
« Architecture »,
n° 64, sept.-oct. 1964, p. 658-[663], ill.

Lanckriet, Cyrilla

Il y a vingt ans, une entité est née
. – Trazegnies : Impr. Chapelle, 1997
. – 136 p. : ill.
. – Simon : p. 24-26

Platane, le

Le platane murmure toute son admiration et sa gratitude
à Monsieur l’architecte Georges Simon,
« Echos »,
n° 17, 01/1997, 21/03/1997, p. 28-29, ill.


Le platane murmure,
« Echos »,
n° 18, 02/1997, 21/06/1997, p. 25

Redressement...

Redressement d’une tour de château,
In  « Chronique des Travaux publics »,
26 nov. 1965

Schaeffer, Pierre-Jean

Charleroi : 1830-1994 : histoire d’une Métropole
. – Ottignies LLN : Quorum, 1995
. – 465 p.
. – p. 283, 287, 293

Simon, Georges

Le château de Trazegnies : note complémentaire à
celle du 4 juillet 1949
. – Ixelles : Georges Simon, 25 octobre 1988
. – 1 fe

Simonis, Joëlle

Le château de Trazegnies : étude historique et architecturale
. – [S.l.] : Université catholique de Louvain, Inst. Sup. d’Archéologie
     et d’Histoire de l’Art, 1994
. – 131 fe : ill.
 . – Mémoire
. – Bibliographie hors-texte
. – Georges Simon : p. 64

Travaux...

Les travaux de réparation au château historique de Trazegnies,
in « Journal de Charleroi » ?

Les travaux de redressement de la tour Nord-Ouest du château de
Trazegnies touchent à leur fin,
in « Le Journal de Charleroi »,
13 mars 1952

V.

Le redressement de la tour du château de Trazegnies :
un travail délicat,
in « Le Peuple »,
18 mars 1953

Wauthier, Willy

Restauration,
« Echos »,
n° 7, 03/1994, p. 25-27, ill.





vendredi 25 décembre 2015

Les Simon de Trazegnies : 3 générations d'architectes

 

Introduction

Alors que nous préparions une étude consacrée à l’ensemble architectural réalisé par l’architecte Marcel Simon situé place Larsimont, nous nous sommes rendu compte au cours de nos recherches que son père Alexandre était l’architecte attitré de l’Administration communale de Trazegnies.

Cela nous a incité à prolonger nos investigations et nous avons découvert qu’un troisième membre de la famille, prénommé George, avait suivi la voie familiale. Tout en allant, nous avons appris qu’ils avaient œuvré tous trois à la préservation du vieux château de Trazegnies et à l’édification de l’Institut technique de Morlanwelz.

Cela nous a donné l’idée de monter une exposition afin de rendre hommage à ces trois hommes fiers du passé de leur commune et de son patrimoine architectural. Cette exposition fut présentée au château de Trazegnies du 31 juillet au 26 septembre 2004. Certains aspects de cette exposition parurent peut être lacunaires aux visiteurs. Mais, les archives familiales furent détruites lors des représailles qui firent suite à l’assassinat d’Oswald Englebin, bourgmestre du Grand Charleroi en août 1944.

Néanmoins, le résultat fut positif. Diverses personnes venues visiter l’exposition nous firent part de leurs souvenirs et nous permirent de combler certains vides. C’est ainsi que nous avons pu compléter les données que nous possédions et vous présenter cette bio-bibliographie dédiée nos trois architectes trazegniens.

L'exposition "Simon" fut réalisée avec le soutien des Amis du Château de Trazegnies, la Firme Sopura de Trazegnies, le photographe Daniel Bastin de Souvret, la Région wallonne, l’Institut technique de Morlanwelz et le Centre de prêt de la Communauté française.

Mais, cette exposition et la bio-bibliographie ci-dessous n'auraient pu se concrétiser sans le concours des personnes dont vous pourrez lire les noms ci-après :
Madame Arlette Simon et son frère Alexandre pour leurs souvenirs précieux, leurs renseignements, les documents prêtés et leur gentillesse. N'oublions pas de citer mon ami Roger Brunet, Annette... , Messieurs Robert Delcroix et Christian Lemaire.
Et, maintenant place au véritable sujet de cette notice et,à tout seigneur, tout honneur....., nous débuterons par ....

Alexandre Simon

 
Alexandre Simon - Doc. Famille Simon

 

Alexandre Simon est né à Trazegnies le 24 février 1846. Cet imminent architecte réalisa de nombreux édifices publics et religieux notamment dans l’entité de Courcelles. Il était le fils de Pierre Simon, secrétaire communal de Trazegnies de 1825 à 1874 et de Jeanne Delval. 

 
Pierre Simon (Doc. Famille SIMON)


Jeanne Delval (Doc. Famille SIMON)

 

Après ses études d’ingénieur architecte à l’Université de Gand, il installe son bureau d’étude à la rue du Château, n° 20 à Trazegnies et épouse Mademoiselle Célinie Jouniaux, nièce d’Anatole Jouniaux, directeur du Charbonnage de Courcelles-Nord.

 

Célinie Jouniaux (Doc. Famille SIMON)

 

1860 - 1869

Nous trouvons la première trace de ses travaux en 1864. Alexandre Simon dresse les plans de la nouvelle église Saint-Martin de Biesme-sous-Thuin. Cette construction de style néo-roman est réalisée en briques et pierres de taille. Elle comporte trois nefs de quatre travées, une tour , un chevet à trois pans et deux sacristies. Les toitures sont réalisées en ardoises.


Eglise de Biesmes-sous-Thuin (Photos de l'auteur)

En 1866, il réalise un projet de restauration du côté latéral droit de la nef de l’église paroissiale de Trazegnies. Les plans portent la date du 20 décembre.

1870 - 1879

En 1870, il réalise des plans destinés à la restauration de l’église de la Sainte-Vierge à Fourbechies. Ces plans portent la date du 18 janvier. Alexandre Simon préconise l’érection d’une tour. L’architecte provincial qui s’est rendu sur place n’y trouve rien à redire car l’église de Fourbechies ne présente aucun caractère remarquable. Il trouve seulement que la porte et les ouvertures prévues par A. Simon ne sont guère en harmonie comme dimensions et que la tourelle avec escalier pourrait être mieux dessinée. Le 21 juin 1871, la Commission royale des Monuments approuve le projet mais signale que la porte devrait être plus haute et que la charpente de la flèche soit reliée à la maçonnerie de la tour. 

 

Eglise de Fourbechies (Photo de l'auteur)

Cette année 1870, il dessine les plans pour l’agrandissement de l’église paroissiale de Godarville dédiée à... Saint-Godard. Membre du parti libéral, Alexandre Simon siège pour la première fois en 1872 au Conseil communal de Trazegnies.

En 1874, une partie des habitants de Courcelles demande la construction d’une église entre les hameaux de Nolichamps et de Forrière. La Commission royale des Monuments partage l’avis de Monsieur l’architecte provincial Vincent de la nécessité de cette seconde église. Dans un premier temps, il est fait appel à Monsieur le curé Duray, curé-architecte à Ellignies, qui remet un projet dans le courant du premier semestre 1876. Vu l’amateurisme certain de l’auteur de projet , la Commission royale des Monuments préconise de s’adresser à un architecte professionnel. L’administration communale de Courcelles fit donc appel à Alexandre Simon.

 

Eglise Saint-Luc à Courcelles
Eglise Saint-Luc de Courcelles-Forrière


En février 1877, les plans de la future église de Courcelles-Forrière que reçoit la Commission royale des Monuments, après quelques légères modifications (renforcement des piliers de transept, dégagement des demi-colonnes contre les murs, les arcs....de la nef doivent surplomber sur le diamètre du fut des colonnes, donner une petite base aux colonnes pour créer un meilleur effet, donner plus de courbes aux voûtes, réétudier la flèche de la façade principale avec suppression du pignon en dessous de la flèche et donner directement une base à celle-ci), présente un édifice de type néo-gothique affublé d’une tour octogonale de forme irrégulière (forme imposée par la Commission royale) et doté d’une nef comprenant cinq travées flanquées de collatéraux. Le montant estimatif des travaux est de 69 967 francs et onze centimes. Le projet est approuvé par la Commission royale en séance du 28 courant.



Eglise Saint-Luc de Courcelles-Forrière - Détails (Photos de l'auteur)


Le 29 décembre 1876, le conseil communal de Rance, réunit sous la présidence du Bourgmestre Alphonse Petit, débat d’un projet de restauration de la maison communale demandé à Alexandre Simon quelques temps auparavant. Le coût des travaux de restauration étant jugé trop élevé, le Conseil communal décide de renvoyer les plans, devis et cahier des charges à notre architecte afin qu’il revoie sa copie à la baisse.



En 1876, l’Administration communale de Rouveroy procède à la construction de la première école communale de la commune d’après les plans d’A. Simon.

Le 27 janvier 1878, Alexandre Simon présente au Conseil communal de Trazegnies les plans, devis et cahier des charges des futures écoles de la Couturelle. Le cahier des charges prévoit la fabrication des briques sur le terrain acquis pour la construction des futures écoles. Les conseillers communaux décident d’ajourner l’approbation des projets des écoles de la Couturelle et charge le collège échevinal de faire pratiquer les fouilles nécessaires pour s’assurer de la qualité des terres à briques. 

Le Conseil communal de Rance réunit en date du 28 janvier 1878 décide, suite aux modifications apportées par A. Simon à son projet de réhabilitation, que la maison communale de Rance sera restaurée suivant les plans, devis et cahiers des charges dressés par notre architecte. Le montant estimatif des travaux s’élève à 8 942 francs et 84 centimes.

Le Conseil communal de Trazegnies du 6 février 1878 approuve les projets établis par l’architecte Simon pour les écoles à construire au centre de la commune ( 2 nouvelles classes primaire et gardienne) avec travaux de grosses réparations aux anciennes classes (écoles des garçons et des filles) ainsi que pour les locaux à établir à la Couturelle. Le montant des travaux est estimé à 15 124 francs. Alexandre avait prévu des salles de classe à l’étage mais, les conseillers présents refusent ce projet car cela n’avait ni été proposé ni voté par le Conseil. Le même mois, A. Simon dresse les plans et profils d’une modification proposée au tracé du chemin n°5 dit du Bultiau.


Ecole des filles du Centre
Ecole des Filles du Centre à Trazegnies (Ed. Veuve Henri Vilain)

Le 11 mars 1878, la première pierre de l’Eglise Saint-Luc à Courcelles-Forrière est posée. Dans son livre “Courcelles en cartes postales”, Jean-Lucq-Timsonnet écrit que son architecture est visiblement inspirée par des croquis d’anciens briquetiers et que l’église fut vraisemblablement ouverte au culte dans le courant du dernier trimestre 1879. Le 19 avril 1878, le Gouverneur du Hainaut soumet à la Commission royale des Monuments un projet de restauration de l’église paroissiale Saint-Lambert à Courcelles établi par notre architecte. En effet, une lézarde est apparue dans la tour. La Commission donne son feu vert au projet en date du 24 avril. Suite aux élections communales d’octobre 1878, Alexandre Simon est à nouveau élu au Conseil communal de Trazegnies avec 120 voix de préférence.

En séance du 13 février 1879, le Conseil communal de Trazegnies vote l’achat d’une parcelle de terrain appartenant à Monsieur Clément Philippe et ses enfants pour la construction d’une 4ème classe destinée à l’Ecole des filles du Centre pour la somme de 3 750 francs. Mais, le Conseil communal du 16 octobre ajourne l’approbation de cette construction car superflue pour l’instant.

En juin 1879, la tour de l’église Saint-Lambert de Courcelles s’est encore détériorée, les travaux de réparation prévus en 1878 n’ayant pu être entamés avant l’hiver, il est nécessaire de présenter un nouveau projet de restauration. Pour cela, A. Simon effectue le plan d’un relevé de la tour de l’église Saint-Lambert. En effet, la tour se lézarde à plusieurs endroits et la maçonnerie est soufflée sur une hauteur de 16 mètres à partir du sommet à cause de l’action conjuguée des infiltrations d’eau et du gel. Alexandre Simon fait remarquer que les chaînes d’angle ont été brisées sous les effets du gel intervenu durant l’hiver 1878-1879. Afin de réduire la charge verticale, il préconise de réduire la hauteur de la tour de 5 mètres. Il propose également de remplacer le dôme surplombant la tour par une flèche ordinaire. Le coût des travaux est estimé à la somme de 19 942 francs et quatre-vint-sept centimes. Le 29 juin, la Commission royale des Monuments approuve le projet.

Cette année-là, l’Administration communale de Souvret demande à Alexandre Simon de présenter au conseil communal et à la fabrique d’église, une version modifiée des plans établis précédemment par l’architecte Tirou pour l’édification d’un nouveau lieu du culte à Souvret. Ce projet sera terminé à la date du 02 octobre 1879. par le Gouverneur du Hainaut en mai Gouverneur du Hainaut. Le 23 septembre 1879, le Conseil communal de Trazegnies approuve les plans, devis et cahier des charges dressés par Alexandre Simon pour l’ameublement d’une 4ème salle d’école à l’usage des garçons. En octobre, A. Simon réalise un plan d’implantation des constructions à ériger sur la place communale de Souvret. Aujourd’hui, cela s’appelle Aménagement du centre urbain.




 
Ecole communale, Place Lagneau à Souvret


       
Ecole communale Place J. Lagneau (Photos de l'auteur)

1880 - 1889

Le 24 mars 1880, le Conseil communal de Rouveroy décide la construction à frais commun avec la commune de Croix-lez-Rouveroy d’une école primaire des filles et d’une école gardienne. Le budget alloué au projet de construction est de 18 000 francs. C’est un entrepreneur de la commune,  Eugène  Tirou qui est chargé des travaux. Cette fois encore, la commune de Rouveroy fait appel à A. Simon pour dresser les plans de l’ouvrage.

Le 5 juin 1880, la Commission royale des Monuments étudie un projet de renouvellement de deux portes latérales et de l’installation de nouveaux vitraux peints dans deux fenêtres de l’église Saint-Lambert à Courcelles soumis par notre architecte et donne un avis favorable. Les vitraux ont été réalisés par le peintre Van der Poorten en tenant compte des observations de la Commission.

Le Conseil communal de Trazegnies du 23 juillet 1880 constate l’urgence de construire une école gardienne et décide de procéder à l’acquisition d’un terrain. Cependant, Alexandre Simon a dressé un projet initialement prévu pour la construction d’une 4ème classe pour l’école des filles du Centre et qui présente l’avantage d’un terrain déjà acheté à la rue de Pont-à-Celles. En conséquence, l’assemblée approuve ce projet pour la construction de la future école gardienne. Le coût des travaux est estimé à 9 432 francs 58 centimes.


Au début de 1881, la Commission royale des Sites approuve le projet de construction d’une justice de paix avec locaux pour l’administration communale de Merbes-le-Château de notre architecte trazegnien. C’est en janvier 1881 qu’il met la dernière main aux plans devant servir de support à la réalisation de grosses réparations à l’église Saint-Louis de Gonzague de Monceau-sur-Sambre.





 
Hôtel de Ville et Justice de Paix de Merbes-le-Château (Photos de l'auteur)


Le 10 avril 1881, après bien des tergiversations, la Fabrique d’église de Souvret donne son accord au projet d’église d’Alexandre Simon et en mai 1881, le Gouverneur du Hainaut approuve le projet et le soumet à la Commission royale des Monuments. Le 23 juin 1881, la Commission répond que le projet d’Alexandre Simon est sujet à de nombreuses observations et s’étonne que le projet d’église dressé par l’architecte Tirou ait été abandonné et demande que ce projet lui soit envoyé ainsi que le plan cadastral. En date du 27 juillet, le Conseil communal de Souvret par l’entremise du Ministre de la Justice répond que si la Commission est compétente pour donner un avis sur les plans, elle n’a pas à s’immiscer dans le choix de l’architecte, choix qui est du ressort du Conseil communal. Mais malgré tout, l’Administration communale signale que si elle s’est passée des services de Monsieur Tirou, c’est parce qu’elle a reconnu en lui une mauvaise foi préméditée et qu’en outre, on lui a payé son projet.



Eglise de Souvret
Eglise de Souvret (Photo Ed. Cirylle Grégoire)


Le 29 juillet, Alexandre Simon demande à être reçu par la Commission pour entendre ses observations quant à son projet d’église. Ce sera chose faite en séance du 6 août. A cette occasion, la Commission lui fait part de ses remarques que nous connaissons grâce à une lettre datée du 18 septembre 1881 adressée au Ministre de la Justice. Cette lettre dit en substance : M. Simon y a été invité à modifier son projet, et notamment, l’ornementation de la tour, il devait également renoncer aux piliers moulurés sans chapiteaux, système qui avait l’inconvénient grave de ne pas permettre une liaison parfaite entre les voûtes en plâtrage & la maçonnerie ... des colonnes ; en outre les arrêtes moulurées de ces colonnes étaient indiquées comme plâtrées : elles devaient dès lors souffrir des moindres chocs. Nous avions conseillé à M. Simon de construire des colonnes rondes avec des chapiteaux dont ... recevraient la retombée des arêtes de la voûte. Mais compte tenu du courrier daté du 21 août?, l’Administration communale de Souvret adresse à A. Simon lui signalant que le Conseil communal, consulté sur les modifications que vous y avez apportées, a émis l’avis de “maintenir le style primitivement adopté” (souligné dans le texte) en vous laissant le soin de Satisfaire pour les détails, aux observations de la Commission..., la Commission donne son aval au projet. 



Eglise de Souvret


La lecture du procès verbal de la séance du Conseil communal de Trazegnies du 6 septembre 1881 nous apprend que la section gardienne formant annexe de l’école des filles est construite. Cette même année, les plans destinés à la construction de l’église de Souvret reçoivent l’approbation de la Commission royale des Monuments. Le 2 décembre, le Conseil communal de Souvret approuve l’adjudication des travaux pour l’édification de l’église paroissiale pour un montant de 84 990 francs. L’entrepreneur qui se chargea des travaux semble être Adrien Pigeolet de Waterloo. Les travaux débutent en 1882 et l’église Saint Barthélémy est consacrée par le doyen de Fontaine-l’Evêque le 30 mars 1884. L’église paroissiale de Souvret est de style néo-gothique, possède une tour octogonale avec flèche et un chœur à cinq travées, un peu comme l’église de Courcelles- Forrières.


Au cours de ce dernier semestre de 1882, il réalise les projets de restauration de l’église du Centre et du presbytère de Rosseignies à Obaix.

Le 29 avril 1882, le Conseil communal de Trazegnies approuve les plans, profils, devis estimatif et cahier des charges dressés par l’architecte Alexandre Simon pour la mise en adjudication des travaux de construction des murs de clôture, morgue, loge du fossoyeur, … pour le cimetière communal. Il est à noter que la fabrication des briques sur le nouveau terrain du cimetière est concédée à H. Melengrez jusqu’à la fin de la campagne à briques de 1882 (Conseil communal du 3 octobre 1882).

Suite aux élections communales d’octobre 1884, le nouveau conseil communal de Trazegnies est installé le 3 janvier 1885. Alexandre Simon qui a obtenu 233 voix est réélu conseiller. Le mandat d’échevin de M. Ghislain étant expiré, il est procédé par vote à l’attribution de son ancien poste. M. Ghislain est "redésigné" par 9 voix comme premier candidat, Messieurs Alexandre Simon et Ernest Moriamé obtiennent chacun 1 voix. M. Grégoire quant à lui est désigné deuxième candidat après les deux derniers tours par 6 voix contre 3 voix à Simon et 2 voix à Henry.

Le 31 août 1885, le Gouverneur du Hainaut soumet le projet de restauration de l’église de Roselies qui a été demandé à Alexandre Simon. Outre les restaurations à effectuer, la commune de Roselies a prévu l’achat de confessionnaux, la construction d’une grande porte, d’un autel, de fonts baptismaux et de bénitiers en marbre. Cependant, il y a un hic. La dépense totale s’élève à 12 242 francs et 19 centimes et la commune ne dispose que de 3 060 francs et des poussières. Dans ces conditions, l’Etat et la Province doivent intervenir dans les frais. L’architecte provincial préconise en conséquence de se limiter aux travaux de réparation les plus urgents. La Commission royale des Monuments, en date du 19 septembre, décide alors de soumettre l’affaire au Comité provincial.

Le 14 octobre, le comité provincial constate que la construction de l’église date de 15 ans, qu’il y a lieu de remédier au mauvais écoulement des eaux de pluie et propose des solutions pour remédier à cet état de chose. Le comité provincial trouve qu’un seul confessionnal suffirait et que pour le carrelage du chœur, un pavement en marbre noir et blanc suffit, … En date du 10 septembre 1885, la fabrique d’église de Roselies souhaite un prompt examen de l’affaire. Après modification des plans par Alexandre Simon, la Commission royale des Monuments approuve le projet le 22 janvier 1886.

La lecture du « Journal de l’Instruction populaire de Morlanwez » daté du 25 avril 1886 nous apprend que l’architecte Alexandre Simon était membre du comité de la section locale de Trazegnies de l’institution dont ce journal était l’organe de propagande. Au Conseil communal de Trazegnies du 28 décembre 1886, le conseiller communal Antoine Henry prend la parole pour déclarer que, Monsieur Simon ne pouvait prendre part au vote de la dernière séance sur la proposition de repavage faite par le commissaire-voyer Monsieur Delval, à cause de sa parenté avec celui-ci … Ce projet avait été admis lors de la séance du 6 novembre 1886 par 5 voix contre 2 (Henry et Mattez) et 1 abstention (Labenne).

En 1887, l’Ecole de Dessin et d’Industrie de Morlanwelz instituée en 1866 par Arthur Warocqué est devenue trop exiguë. En conséquence, son fils Georges demande à Alexandre Simon d’établir les plans d’une nouvelle construction comprenant douze salles de cours, une bibliothèque et un bureau. Ce bâtiment sera implanté sur l’emplacement de l’ancien pensionnat Manderlier et accolé à l’Ecole primaire communale des Filles. Simon présente les plans d’un bâtiment de style vaguement néo-roman. Son soucis est de respecter le style de l’école primaire communale des Filles et créer ainsi une harmonie architecturale. Le plan définitif prévoit 20 classes éclairées au gaz donnant sur de vastes couloirs.


Institut technique de Morlanwelz (Photo)

La première pierre est posée en 1887 et l’école industrielle de Morlanwelz est inaugurée officiellement le 8 octobre 1888. Une médaille commémorative est frappée à cette occasion et représente une vue en perspective de l’édifice. Les travaux et le mobilier auront coûté environ 120 000 francs. 

Le 1er avril 1887, le Gouverneur du Hainaut soumet à la Commission royale des Monuments le projet de placement de quatre consoles à la partie antérieure du jubé de l’église Saint Gonzague de Monceau-sur-Sambre. Ce travail a été imposé lors de l’approbation par la Commission du projet de placement d’un buffet d’orgue en 1883. Le Gouverneur a joint à sa demande un plan réalisé par Alexandre Simon. La demande semblant ne pas avoir reçu de réponse, Monsieur Houtart, président de la fabrique d’église prie la Commission d’examiner le projet dans les plus brefs délais en date du 18 mai. La Commission refuse le projet en séance du 4 juin 1887 et demande une nouvelle étude inspirée d’un meilleur style. Le 15 août, Alexandre Simon demande alors d’être reçu par la Commission. La rencontre a lieu le 27 août. La lecture du Bulletin des Commissions royales d’Art et d’Archéologie du deuxième trimestre 1888 signale que la Commission a donné un avis favorable au projet.

Le 29 septembre 1887, la Commission est à nouveau sollicitée pour un projet de restauration de l’église paroissiale de Monceau-sur-Sambre par le Ministère de la Justice. Il est joint trois plans élaborés par Alexandre Simon au dossier concernant des réparations à effectuer aux toitures, aux chéneaux et à des travaux de cimentage. La Commission approuve le projet en date du 21 janvier 1888. Le montant des travaux s’élève à 14 francs et trois centimes.

Le Conseil communal de Chapelle-lez-Herlaimont du 28 février 1888 vote la création d’une nouvelle maison communale et charge A. Simon d’en dresser les plans. Cette année-là, l’église paroissiale de Monceau-sur-Sambre, agrandie en 1873, nécessite de nouveaux travaux. Le conseil communal de Monceau confie l’élaboration des plans à Alexandre. Ces plans seront approuvés par la Commission royale des Monuments le 21 janvier 1888. Le 16 mars, rebelotte. Le gouverneur soumet un nouveau plan de consolidation du jubé dessiné par Alexandre Simon en date du 16 mars 1888. Cette fois, la Commission donne son approbation.



Hôtel de Ville de Chapelle-lez-Herlaimont (Imp.J. Defossez)

La maison communale de Roux construite vers 1820 devenue insalubre suite aux dégâts miniers, le Conseil communal rovien avait décidé le 14 juillet 1887 de la faire restaurer. Mais l’avant-projet dressé par l’architecte Bonnet ne reçut pas l’aval du Gouverneur du Hainaut, celui-ci préférant une reconstruction pure et simple sur des bases solides. L’architecte Bonnet étant décédé, l’Administration communale de Roux porte son choix sur Alexandre Simon qui soumet un projet daté du 7 mai 1889 au Conseil communal du 28 mai suivant. Le Conseil communal approuve les plans, devis et cahier des charges qui prévoient un budget de 40 008 francs et 40 centimes pour le nouveau bâtiment. Mais, la commune de Roux se voit obligée le 11 octobre 1889 de renoncer à l’édification de sa nouvelle maison commune.

C’est également en ce mois d’octobre que notre architecte demande l’obtention d’une concession de terrain au cimetière communal de Trazegnies d’une contenance de 9 m2 80 c.

1890 - 1899  

Cette même année, il travaille en collaboration avec le géomètre-expert E. Docquier à la réalisation du projet de reconstruction de l’église Saint-Joseph de Bailièvre, détruite par un incendie dans la nuit du jeudi 18 août 1892 . Les plans sont terminés à la date du 12 octobre 1892. Le devis s’élève à 44 512 francs et 85 centimes. Le Conseil communal de Bailièvre approuve les plans prévoyant une église à une seule nef. Quant à la Commission royale des Monuments, elle émet quelques remarques et ajourne le projet. En effet, la façade laisse à désirer, la charpente n’est pas bien combinée et la coupe transversale ne correspond pas à la coupe longitudinale. A. Simon est convoqué pour le samedi 18 mars 1893 à Bruxelles afin d’en débattre. Alexandre Simon accepte de rencontrer les membres de la Commission. La réunion semble avoir été reportée au 1er avril et A. Simon soumet quelques temps plus tard un nouveau projet remanié suivant les recommandations de la Commission royale.



Eglise de Bailièvres (Photos de l'auteur)

A savoir : augmentation des contreforts de la façade principale, diminution du diamètre de l’oculus, suppression de l’étranglement de la flèche. Le coût total du devis estimatif des travaux s’élève à la somme de 45 626 francs et trente-six centimes.  L’édifice de style néo-roman ainsi conçu pourra contenir 380 personnes. La tour de façade est coiffée d’une flèche de forme pyramidale. La reconstruction de l’église paroissiale Saint-Joseph sera terminée en 1894 comme l’atteste un cartouche sis au-dessus du portail.





Eglise de Bailièvres (Photos de l'auteur)

Le 20 août 1892, le Ministre de la Justice soumet à la Commission royale des Monuments les plans demandés par la commune de Roselies à Alexandre Simon pour le projet de construction d’un presbytère destiné au desservant de son église paroissiale. Le devis s’élève à 14 703 francs et soixante-neuf centimes. L’architecte provincial donne un avis favorable au projet mais, il estime que ... la dépense n’est pas en rapport avec le peu d’importance de la paroisse et avec la position du curé d’une si petite commune. Il est d’avis de supprimer une chambre au rez-de-chaussée et à l’étage. Le 10 septembre 1892, la Commission royale des Monuments émet de nettes réserves quant au projet remis par Alexandre Simon. Elle estime la façade des plus banales et n’a rien qui la distingue des constructions particulières, l’escalier est trop raide, ..., les 4 marches placées [dans] le vestibule présenteraient un inconvénient pour la circulation.

Le 9 novembre 1892, le Ministre de la Justice présente à la Commission un nouveau projet d’Alexandre Simon pour la construction du presbytère de Pont-de-Loup. La Commission royale le trouve encore plus médiocre que le premier et invite Alexandre Simon à étudier à nouveau le projet et de donner à la façade un caractère de simplicité mieux en rapport avec sa destination. Suite à ces dernières remarques, Alexandre Simon adresse une lettre datée du 24 décembre 1892 à la Commission royale demandant à être reçu. Dans son courrier, Alexandre s’étonne que la Commission trouve son projet de façade pas assez simple alors que précédemment, elle était trop ordinaire. Il fait par ailleurs remarquer qu’il avait soumis son dernier projet à l’architecte provincial et à un membre de la Députation permanente qui s’étaient montrés très étonnés de la décision de la Commission. A sa demande, il sera convié à se rendre à Bruxelles le 7 janvier 1893 pour être fixé des intentions de la Commission royale à ce sujet.

C’est en 1892 (ou 1891) que le Docteur Louis Dogniaux, célèbre chirurgien-philantrope jumétois, charge Alexandre de dresser les plans d’un institut à construire à la rue du Moulin de Heigne (actuellement rue de l’Institut Dogniaux). (1) 


Institut Louis DOGNIAUX

 
Institut Dogniaux à Jumet - Vues aériennes









Institut Dogniaux - Pavillon et Solarium





Institut Dogniaux -Vues intérieures


En 1893, le Collège échevinal de Morlanwelz contacte 4 architectes pour l’élaboration d’une nouvelle maison communale. A savoir : Maurice Bisschop, Léonce Laureys, Jules Picquet de Bruxelles et … Alexandre Simon de Trazegnies. Ces derniers sont soumis à des exigences bien précises de la part des autorités communales et sont priés de remettre leurs projets pour le 15 mars au plus tard. Une commission spéciale est constituée pour choisir le meilleur projet. Le 27 mai 1893, la commission désigne l’architecte bruxellois Bisschop. Alexandre Simon recevra 100 francs pour sa peine.

Le 12 janvier 1893, il remet à la Commission royale des Monuments les plans modifiés, selon les recommandations qu’elle lui adressées, du presbytère de Roselies. Le 10 janvier 1893, notre architecte trazegnien signe les plans qu’il a modifié, à la demande de la Commission royale des Monuments, pour le projet de sacristie pour l’église de Roselies. Dans la lettre datée du 12 janvier 1893 qui accompagne les plans modifiés du presbytère de Roselies, il profite de l’occasion qui lui est offerte pour avertir la Commission royale de l’intention émise par les charbonnages de Mariemont-Bascoup de morceler le vieux château de Trazegnies.

Il insiste auprès de la Commission, vu le passé historique du château, ... pour que ces Messieurs puissent le visiter dans l’état actuel avant qu’il ne subisse des transformations. A cet effet, Alexandre Simon se propose d’organiser une excursion à Trazegnies pour les membres de la Commission ... aussitôt que le temps le permettra...

En séance du 14 janvier, la Commission royale étudie le projet élaboré par A. Simon relatif à des travaux à réaliser à l’église paroissiale de Roselies. A savoir : le placement d’un carrelage et un projet de confessionnal pour un montant de 5 397 francs et 12 centimes. L’architecte provincial demande une nouvelle étude car, il estime qu’il y a discordance entre le style de carrelage prescrit et le confessionnal qui n’est, d’après lui, d’aucun style précis. Cependant, la Commission royale approuve le projet remis par A. Simon en date du 18 février 1893.

Le 17 janvier 1893, le Gouverneur de la Province du Hainaut soumet les nouveaux plans relatifs à la nouvelle église de Bailièvres à la Commission royale des Monuments. Les plans sont signés conjointement par les architectes E. Docquier et A. Simon. Le montant des travaux est estimé à 44 512 francs et 85 centimes et la commune de Bailièvres sollicite des subsides car elle ne possède que 34 000 francs. La Commission demande une photographie de l’église existante. La photographie est fournie et le Gouverneur demande l’approbation du projet par la Commission qui répond qu’elle a apporté quelques observations au projet et souhaite convoqué l’architecte à Bruxelles. La Commission reproche au projet initial que la façade laisse beaucoup à désirer, que la coupe transversale ne correspond pas à la coupe longitudinale. Alexandre Simon doit se rend à Bruxelles le samedi 18 mars. Il semble que la réunion ait été reportée au 22 mars ou au 1er avril.

La Commission recommande à A. Simon d’augmenter la largeur des contreforts de la façade principale, de diminuer le diamètre de l’œil de bœuf et de supprimer l’étranglement de la flèche. Le nouveau projet soumis par Alexandre Simon est approuvé le 8 avril par la Commission et le coût est estimé à 45 626 francs et 36 centimes. La nouvelle église de Bailièvre pourra accueillir 380 fidèles. Le dimanche 16 juillet, ce sera l'entrepreneur Pierre Joseph Durieux Bailleur de Landelies qui remportera le marché pour la somme de 46 400frs.



Le 21 janvier 1893, la Commission royale des Monuments donne enfin son accord pour la construction du presbytère de Roselies évaluée à 14 989 francs et 74 centimes, après avoir entendu Alexandre Simon à ce sujet le samedi 7 janvier vers 15 heures.

C’est également en 1893 qu’il réalise les plans destinés à la construction du presbytère destiné au curé de Chapelle-lez-Herlaimont. Une partie des plans de l’habitation du desservant de l’église Saint-Germain sont datés du 10 janvier. La Commission rejette le projet et demande à Simon de revoir sa copie. En date du 20 mai, Alexandre Simon fait parvenir les plans des souterrains, de l’étage et de la coupe transversale modifiés et écrit à Monsieur Welens, le président de la Commission royale des Monuments qu’il se rendra à la séance du samedi 27 mai de la Commission pour examiner les modifications proposées au projet du presbytère chapellois. Il termine d’ailleurs sa lettre en ces termes : Je crois devoir en agir de la sorte vu l’urgence qu’il y a à construire ce presbytère cette année.

En date du 9 mars 1893, un arrêté de la Députation permanente du Conseil provincial du Hainaut permet à la commune de Rance de procéder à la construction d’un nouvel hôtel communal. Cette fois encore, l’Administration communale de Rance a fait confiance à Alexandre Simon pour l’élaboration des plans. Le devis estimatif prévoit la somme de 29 543 francs et 22 centimes. Le travail sera adjugé à l’entrepreneur Jules Benoît de Chimay pour la somme de 30 865 francs et 26 centimes.

En date du 16 avril 1893, il adresse à un dénommé Coppée le plan et le devis estimatif d’un lazaret à construire au nord de la section du chef lieu à Jumet. Le devis s’élève à 16 948, 50 francs. Dans la lettre accompagnant cet envoi, il demande à Monsieur Coppée de bien vouloir lui indiquer l’emplacement exact prévu pour le lazaret afin de pouvoir établir le plan d’ensemble devant être soumis à l’autorité supérieure. Il préconise la construction d’une morgue et d’un local pour la désinfection des vêtements, ... situés en dehors du lazaret. Homme pratique, il a joint à son envoi un avant-projet d’abattoir communal dont l’emplacement n’a pas encore été défini et demande à pouvoir s’entretenir avec Monsieur, vétérinaire pour savoir si son projet tient la route. 

Cette même année, les conseillers communaux de Gouy-lez-Piéton projettent la construction de nouveaux bâtiments administratifs avec prison de passage et dépôt d’archives. Dans la foulée, les conseillers ont également décidé la construction de 4 classes d’école et un logement pour l’institutrice au grand dam du curé. Il s’ensuit une guerre de village digne d’un roman d’Arthur Masson. Pourtant, la cure n’est pas oubliée et des aménagements y sont prévus. Les conseillers gouytois chargent Alexandre Simon d’en exécuter les plans, cahier des charges et devis. Par la suite, les travaux seront adjugés à l’entrepreneur Strens qui fera diligence. Les travaux commenceront le 1er mars 1894. A cette même époque, le clocher de l’église Saint-Martin de Gouy-lez-Piéton a besoin d’être réparé. Les entreprises Jules Michel exécutent les réparations sous la surveillance d’Alexandre Simon.



Maison communale de Gouy-lez-Piéton (

Début 1894, Alexandre Simon réalise le projet de restauration de la toiture de l’église de Ville-sur-Haine. En date du 26 juin 1894, notre architecte trazegnien signe les plans qu’il a dessiné pour la restauration de la tour de l’église Saint-Pierre et Paul de Chimay. C’est le 10 août 1894 que le Gouverneur du Hainaut soumet à la Commission des Monuments le projet de mobilier élaboré par A. Simon pour l’ameublement de l’église de Bailièvre. Le 29 octobre, la Commission royale des Monuments estime ce projet d’ameublement « absolument trop médiocre » et le rejette. Notre architecte propose alors un nouveau projet dont le montant s’élève à 11 224 francs et cinquante-cinq centimes. Le 29 mai 1895, ce nouveau projet sera repoussé par la Commission qui estime qu’il ne constitue pas un mieux. En effet, la Commission trouve les meubles peu pratiques vu leurs dimensions. La situation semble trouver son épilogue le 28 octobre. Le lundi 15 octobre 1894, l'église de Bailièvre fut bénie par  1'Abbé Jacquart, Doyen de Chimay. A la même époque, il dresse les plans devant servir à la restauration des toitures de l’église de Monceau-sur-Sambre.

Le 29 novembre 1894, Alexandre Simon signe les plans du nouveau presbytère de Pont-de-Loup. Le Conseil communal de cette localité approuve le projet le 3 mars 1895. Le 24 janvier 1895, Alexandre Simon soumet un nouveau métré et un nouveau devis estimatif pour l’édification de la maison communale de Roux qui sera dotée d’un commissariat de police et d’une école de musique. Le bâtiment sera édifié dans le style éclectique de l’époque et le montant des travaux s’élèvera cette fois à 36 912 francs et 10 centimes.


Maison communale de Roux

Le 14 mai 1895, le Conseil communal de Trazegnies discute du projet d’aménagement à apporter à la Maison commune : installation de divers services cf salle du Conseil, secrétariat, recette, commissariat de police, archives, … Plusieurs membres du Conseil trouvent la dépense trop élevée. Ils estiment que l’Administration communale n’aura encore, après exécution des travaux, qu’un bâtiment peu propre à sa destination … Le projet est rejeté et le Conseil communal décide les travaux strictement nécessaires pour l’installation des différents services en se servant des locaux actuels : consolidation du plancher, placement de 2 poutrelles au plafond de la salle communale plus ouverture d’une porte dans cette salle pour communiquer avec l’étage, tapissage, peinture, … Il est à rappeler que cette multiplication de travaux concernant les divers services communaux, enseignement compris est due à l’accroissement de la population suite au développement des charbonnages et des industries liées à ce développement.

Les 25 et 26 août 1895, le nouvel hôtel communal de Rance est inauguré en grande pompe. A cette occasion, un feu d’artifice sera tiré les deux jours. Le bâtiment présente un sous-sol au niveau de la place, un rez-de-chaussée un étage avec salle de spectacle et un grenier. Une tour nantie d’une horloge se dresse au milieu de la façade et est surmontée d’une flèche, flèche qui semble avoir été modifiée au cours des travaux. L’ensemble est en briques, avec cordons et motifs en pierre de taille.









Hôtel de Ville de Rance (Photos de l'auteur)





Au cours du premier trimestre de 1897, il réalise les plans devant servir à la restauration de la tour de l’église Sainte-Aldegonde de Froidchapelle. Son projet reçoit un avis positif de la Commission royale des Monuments.
 

En sa séance du 20/10/1897, le Conseil communal de Fontaine-l’Êvêque avait inscrit au point 6 de son ordre du jour : « Hospices civils : Budget de 1898, approuvé. Le conseiller Sinon propose au Conseil d’émettre un vœu : celui de voir la commission des hospices procéder prochainement à l’achat du terrain pour l’hôpital. Il y a urgence, 27.000 francs sont actuellement acquis pour l’œuvre et d’autres donateurs importants attendent que l’on se décide à acquérir un emplacement. Ce vœu est admis à l’unanimité ; il sera transmis à la commission des hospices. »
C'est Alexandre Simon qui sera chargé d'en établir les plans et cahier des charges.


Le 14 novembre 1897, la revue « Le Pays wallon » publie l’article suivant : 

« L’emplacement du futur hôpital fait l’objet de nombreuses délibérations au sein de la commission des hospices. A notre avis il y aurait lieu de prendre une prompte décision ; les démarches sont faites, les prix des terrains sont connus ; sur ces terrains on peut faire un million de briques, l’emplacement que l’on désigne le plus avantageux est certes celui qui se trouve au centre des sociétés charbonnières. La commission est décidée à voter dans la quinzaine. Très-bien et agissons."



En 1898, Alexandre Simon travaille sur un projet de restauration de la tour de l’église Saint-Victor de Fleurus et sur un projet de travaux de réparation à effectuer à l’église Saint-Barthélémy de Familleureux.

En 1899, Alexandre Simon et le célèbre architecte tournaisien C. Sonnevile s’associent pour exécuter les plans devant servir à l’édification de l’église Notre-Dame de Miséricorde de Marchienne-au-Pont. Alexandre Simon dessine également un projet pour la construction d’un jubé pour l’église de Moustier-sur-Sambre.


Eglise de Marchienne-Etat

Dans le premier semestre, nous lui devons aussi un projet de construction de presbytère pour le desservant de la paroisse d’Anderlues ainsi qu’un projet de restauration de l’église de la Sainte-Vierge de Grandreng. Pour ce dernier projet, la Commission royale donne son accord , sous réserve de faire usage de moëlons pour restaurer les parties de l’édifice qui ont été, à l’origine, construits au moyen de ces matériaux. Dans le courant du deuxième semestre 1899, il dresse encore les plans pour des réparations à effectuer à l’église Saint-Jean-Baptiste de Solre-Saint-Géry et de divers travaux à réaliser à l’église Saint-Martin de Leernes.

1900 – 1917

En janvier 1900, les travaux du nouvel hôtel de ville de Marchienne-au-Pont débute à la route de Beaumont, à l’emplacement du Château blanc. L’élaboration des plans a été confiée à Alexandre Simon. Les lignes sobres de l’ancien Château blanc ont laissé la place à un vaste édifice de style éclectique. L’hôtel communal présente en son milieu, une tour polygonale servant de hall d’entrée. Ce beffroi est coiffé d’un clocher bulbeux surmonté d’un lanternon et le corps principal est flanqué de deux ailes sans étages. L’aile gauche abrite les services de police et l’aile droite accueille en son sein le Conseil communal marchiennois.

Le 26 février 1900, la commune de Chapelle-lez-Herlaimont achète un terrain rue de l’Avenir (actuellement rue Solvay) pour y édifier une école pour les filles du 4ème degré et cours professionnels du soir et cours ménagers du dimanche. L’architecte A. Simon est chargé d’établir un projet avec devis et cahier des charges pour la fin décembre. Prévision budgétaire : 33 664 francs et 35 centimes. Le Conseil communal chapellois marque son accord et en date du 5 juillet 1901, le marché est alloué à Alexandre Lemaire de Trazegnies qui a soumissionné pour la somme de 33 398 francs.



Alexandre Simon soumet, à la Commission royale, en janvier et février 1900, les projets de travaux de restauration pour le presbytère  de l’église de Luttre. Les deux projets reçoivent un avis favorable.

Le 19 avril 1900, le Gouverneur du Hainaut soumet à la Commission royale des Monuments le dossier relatif à l’ornementation et à l’embellissement établi par Alexandre Simon pour l’église Saint-Barthélémi de Souvret. La dépense s’élève à 5 466 francs et 72 centimes. Mais, la commune de Souvret estime qu’il y a lieu d’ajourner ces travaux qui ne revêtent pas un caractère d’urgence. Cette manière de voir est partagée par le commissaire d’arrondissement et la Commission en date du 30 mai répond que le projet n’est pas susceptible d’approbation vu que des travaux de restauration de l’église vont avoir lieu suite aux dégâts miniers. C’est en mai ou en juin qu’il réalise le projet pour les travaux de restauration à effectuer aux toitures de l’église dodécanale de Fleurus.

Le 14 juillet 1900, le Conseil communal de Chapelle-lez-Herlaimont décide des modifications à apporter au logement de l’instituteur en chef et de l’élaboration d’un projet pour la construction d’une nouvelle maison communale. Le 7 octobre 1900, le Conseil communal de la ville de Trazegnies procède au choix d’un architecte pour dresser un projet d’une nouvelle maison communale avec logement pour instituteur et un autre pour la restauration des murs du cimetière. Le vote a lieu à bulletins secrets et Alexandre Simon est désigné par 9 oui et 1 bulletin blanc.

C’est vers cette époque qu’Alexandre Simon dessine les plans de l’école communale des filles de la Place Verte à Marchienne-au-Pont. Le corps principal du bâtiment, flanqué de deux ailes à un étage, est édifié sur deux étages et comporte en son milieu une tour de forme carrée légèrement saillante, surmontée d’un clocher tronqué.


Ecole des Filles - Place Verte à Marchienne-au-Pont (Ed. Bertrand)

En septembre ou octobre, il réalise encore un projet de restauration de l’église et du presbytère de Bellecourt. Alexandre Simon termine l’année en signant le projet de travaux complémentaires de restauration à exécuter à la façade et à la tour de l’église de Granreng.



Le 9 septembre 1900, c’est en grande pompe et en présence du gouverneur du Hainaut qu’a lieu l’inauguration de l’Hôpital de Fontaine-l’Êvêque. Il est important de signaler que cet établissement de soins a été ériger grâce à des dons provenant en partie de madame Bivort et par l’organisation de tombolas, de concerts et des fêtes flamandes organisées depuis 1895 avec l’aide de la jeunesse fontainoise, , etc.



Hôpital de Fontaine-l'Êvêque (Photo anonyme)



Dans son édition datée du 11 septembre 1900, la revue « Le Pays wallon » écrit :


"La construction de l’hôpital a coûté plus de 43 000 francs. Il reste à pourvoir aux frais d’ameublement et d’aménagement, qui prendront à peu près le surplus des recettes ; l’adjudication aura lieu avant la fin de cette année. »


« … jetons un coup d’œil dans les diverses salles de l’hôpital. . Celui-ci est construit de façon fort simple, mais avec toutes les exigences modernes. Il est bâti sur un terrain de 1 hectare 33 ares, au nord de la ville, au hameau de la Grange-Pain. Une vaste cour précède les bâtiments, à l’arrière desquels seront aménagés parc et jardin. Du terrain disponible encadre également l’hôpital sur les côtés. Le bâtiment principal, au centre, est à un étage, qui servira de logement pour le personnel ; au rez-de-chaussée se trouvent les pièces destinées au logement du concierge, à la salle de visite, à la salle d’attente, etc. De chaque côté du bâtiment principal, il y a une annexe avec petite cour vitrée ; enfin, aux deux ailes du bâtiment se trouvent les salles des malades, une pour les hommes, une pour les femmes. Chacune de ces salles sera divisée par des cloisons, permettant d’en faire au total 20 chambrettes. L’éclairage se fait par l’acétylite Kremer et le chauffage ainsi que l’aération sont installés dans les meilleures conditions hygiéniques. Les deux ailes sont reliées par un joli promenoir vitré donnant sur les futurs jardins. C’est joli, sans complications et parfaitement réussi ».


Le mardi 29 janvier 1901, le point 6 de l’ordre du jour du Conseil communal de Trazegnies prévoit la présentation de différents avant-projets de maison communale. L’examen de ces projets sera reporté à une date ultérieure. Cependant, le projet définitif sera l’œuvre de son fils Marcel en 1910. Mais, nous pouvons penser qu’Alexandre participa à la réalisation du projet.
C’est également le 29 janvier qu’il signe les plans qu’il a réalisés pour la future restauration de l’église paroissiale de Frasnes-lez-Gosselies dédiée à Saint-Nicolas. La restauration consiste en la réfection des toitures et plafonds des petites nefs et du clocher. Il est également prévu d’agrandir la sacristie.

Trois jours plus tard, le Conseil communal de Trazegnies prend la décision de taxer les charbonnages car ils occasionnent de nombreux frais à l’Administration communale et qu’il est dès lors normal qu’ils participent aux dépenses qu’ils occasionnent à la commune, notamment l’érection d’un nouvel hôtel communal suffisamment spacieux pour … et les 15 classes d’école primaire et gardienne y compris les 5 érigées en 1898 sont encore insuffisantes. Le Conseil communal fixe la taxe annuelle à 19 000 francs pour 1891-1899 inclus. A la même période il réalise un projet relatif à la restauration de l’église Sainte-Aldegonde de Froidchapelle.

Avant de procéder à l’ordre du jour du Conseil communal du mardi 30 juillet 1901, le conseil décide par 8 voix et 1 abstention (Chapelle) la création d’un poste d’architecte communal avec indemnité de 4% du coût des travaux qui lui seront confiés. Ce poste sera confié, nous nous en doutons, à notre architecte local A. Simon attendu que la construction de nouveaux bâtiments communaux, leur conservation, projets, …

Le 18 août, on assiste à la pose de la première pierre de la nouvelle église paroissiale marchiennoise et le nouvel hôtel communal de Marchienne-au-Pont est inauguré en grandes pompes en présence du Général Mersch, délégué par le Roi Léopld II.



Hôtel de Ville de Marchienne-au-Pont

Le 9 septembre 1901, la Commission est saisie d’un nouveau dossier relatif à l’église de Souvret qui doit faire l’objet, comme déjà signalé, de divers travaux de restauration. En effet, la flèche, les toitures et le plafonnage doivent être réparés, du rejointoiement est à effectuer et un plancher est à exécuter. L’Administration communale souvrétoise a de nouveau fait appel à Alexandre Simon pour établir les plans et devis nécessaires. Il préconise l’emploi du zinc, d'imitations d'ardoises, pour la flèche et le versant ouest et le recouvrement du versant est par les ardoises provenant du versant ouest. Le montant du devis s’élève à 7 655 francs et 43 centimes. La Commission approuve le dossier le 18 octobre 1901.

Cependant le 27 janvier 1902, la Commission royale des Monuments reçoit un courrier du Ministre de la Justice où, il est fait état des réticences de l’architecte provincial quant à l’emploi de zinc n° 11. En effet, ce zinc ne lui paraît pas offrir les garanties de viabilité qu’offre des ardoises de qualité et que le mauvais état des toitures est dû à l’emploi d’ardoises de qualité médiocre lors de la construction. Il s’ensuit une polémique où, il est fait état d’esthétique, de coût, ... Malgré tout, le Conseil communal de Souvret tient à l’emploi du zinc qu’il juge moins onéreux pour les finances communales. Par la suite, la Commission qui est revenue sur son approbation d’octobre 1901, tient avec l’architecte provincial et refuse de donner son aval.

Alexandre Simon ne reste pas inactif. Dans la foulée, il dessine les plans pour la restauration de l’église d’Hingeon dans la province de Namur. Il soumet le projet de grosses réparations à exécuter à l’église Saint Jean-Baptiste de Bois-d’Haine. La Commission royale des Monuments trouve qu’il n’est pas , toutefois, que l’on mette en œuvre le zinc pour la restauration des couvertures. Les réparations doivent être toutes effectuées au moyen d’ardoises semblables à celles existantes.

Au cours du second semestre, Alexandre Simon élabore les projets de restauration de l’église du Centre et du presbytère de Rosseignies à Obaix, de réparation des toitures de l’église Saint-Rémy de Hantes-Wiheries, de restauration des toitures de l’église d’Andenelle en province de Namur, de réparation des toitures de l’église Saint-Vincent d’Haulchin ainsi que le projet de grosses réparations à l’église paroissiale de Mont-Sainte-Geneviève.

Le 29 novembre, le Conseil communal de Trazegnies prie Alexandre Simon de dresser dans les plus brefs délais, les plans nécessaires à l’agrandissement du cimetière communal et pour demander la déclaration “d’utilité publique”. Cette même année, les habitants des quartiers de Prusse et de la Couturelle demandent à l’Administration communale de Trazegnies, la construction de bâtiments scolaires dans leurs quartiers. L’Administration communale accède à leur demande et le Conseil communal en sa séance du 24 décembre 1902 décide l’acquisition d’un terrain à Emile Gobier pour la Couturelle et un terrain à Adrien Dandois et aux enfants Ghislain-Copin. 


Trazegnies - Ecole de la rue de l'Yser  (Photo de l'auteur)

 Le conseiller Ch. Ghislain quitte la séance car il ne peut participer au vote étant un des propriétaires d’un terrain à acheter. A cette même assemblée, Alexandre Simon présente son avant-projet pour l’Ecole de la Couturelle en vertu des délibérations du Conseil communal de Trazegnies des mercredi 29 mai et mardi 12 novembre 1901 c’est-à-dire : la construction de 2 classes pour garçons à la Couturelle et 4 classes au quartier de Prusse dont 3 à construire ultérieurement.

Trazegnies - Ecole de La Couturelle (Photo de l'auteur)

L’année suivante, les riverains de la rue André demandent la construction d’une école dans leur quartier. La proposition est rejetée à l’unanimité au conseil du 3 mars 1903. Le projet définitif des écoles de la Couturelle est approuvé lors du Conseil communal du 26 mai 1903 et l’appel d’offres exécuté. Ce sera la soumission de l’entrepreneur trazegnien Alexandre Lemaire qui sera retenue car la plus basse : 35 014 francs et septante-trois centimes (Conseil communal 10/11/1903). Notre architecte communal A. Simon soumet ses plans et devis estimatif pour l’école du quartier de Prusse. Le projet prévoit un préau couvert, une remise, ...

Le 18 septembre 1903, il signe les plans destinés à l’édification d’une sacristie à l’église Saint-Joseph de Roselies et à diverses grosses réparations à effectuer à l’ensemble du bâtiment ainsi qu’au presbytère. Le projet est soumis à l’approbation de la Commission royale des Monuments en séance du 6 janvier 1904. En février 1904, la Commission royale des Monuments nie la nécessité d’adjoindre une sacristie à l’église de Roselies mais, elle est d'avis que c’est du ressort des autorités locales de trancher la question. L’affaire stagnera plusieurs mois. La Commission estime néanmoins que les travaux projetés doivent être exécutés en vue de l’entretien des bâtiments.

Alexandre Simon soumet alors un nouveau dossier relatif aux travaux de grosses réparations à effectuer à l’église de Roselies à la séance de la Commission royale du 22 mars 1904. Le montant des travaux est estimé à 1581 francs et 79 centimes et la Commission émet un avis favorable sous réserve qu’il soit prescrit à l’article 7 du devis, l’emploi d’ardoises de provenance Belge. Les travaux de restauration comprennent : le placement de plinthes en granit poli, la réparation des moulures, du plafonnage exposé à l’humidité, le placement de montants en sapin rouge et de deux portes, la réparation des toitures, le placement d’un pavement en pierre de Bassècles et en marbre blanc dans le chœur, un nouveau confessionnal en bois de chêne et le placement de deux bénitiers en marbre, ...

Suite aux élections communales du 18 octobre 1903, A. Larsimont, N. Bricoult, Ch. Ghislain ont été reconduits pour une nouvelle législature. Adolphe Rectem, Rodolphe Delval et Fernand Ottelet sont nouvellement élus. Leur installation a lieu lors du Conseil communal du 29 mars 1904. N’ayant pu être départagés lors du scrutin secret, Messieurs Larsimont et Bricoult sont renvoyés dos à dos (après 3 tours) pour le nouveau mandat d’échevin. Finalement, Larsimont est désigné, étant le plus âgé des deux. Le bourgmestre sera Monsieur Cyriaque Hallet.



Alexandre Simon et les siens (Doc. Famille SIMON)

Au Conseil communal de Trazegnies du 16 juillet 1904, l’échevin-président Alexandre Larsimont (le bourgmestre Hallet est décédé le 4 avril 1904) fait connaître la décision du Collège échevinal de charger Monsieur Simon de la rédaction du projet définitif des écoles de Prusse. Il y est donné lecture d’une lettre de Simon datée du 14 juillet 1904 informant le Collège échevinal qu’il remettra les projets complets de la dite école et du mobilier des nouvelles classes de la Couturelle pour le 23 juillet courant. Mais, c’est au Conseil communal du 23 août 1904 que le projet de l’école du quartier de Prusse sera entériné. Le devis estimatif s’élève à 18 527 francs et 49 centimes.

L’année 1904 sera une année chargée pour Alexandre Simon. Il dresse les plans des projets de restauration de l’église à Moustier-sur-Sambre, des travaux de réparation au presbytère de Gottigines, de construction d’une sacristie à l’église d’Haine-Saint-Paul. Suit les projets relatifs à la restauration de l’église Saint-Léger à Gottignies, de grosses réparations à l’église Saint-Vincent d’Haulchin. Il réalise encore les projets de construction du presbytère d’Haine-Saint-Paul et de travaux de réparation à l’église de Boignée.

En date du 19 avril 1905, la Commission donne un avis favorable pour les travaux de restauration de l’église Saint-Joseph de Roselies.

Cette même année, la séance du 8 novembre du Conseil communal de Courcelles est ouverte par une question du bourgmestre Philippe Monnoyer : Y-a-t-il plusieurs architectes proposés ?
Proposés, pourquoi vous demandez-vous ? Mais, pour dresser les plans d’un hôtel de ville pardi ! En effet, l’Administration communale de Courcelles est confrontée comme beaucoup d’autres administrations communales à l’époque à un accroissement de la population due à l’industrie charbonnière et souhaite en conséquence mieux loger des services communaux en plein développement. D’ailleurs, c’est dans ce but que dès 1904, elle se porte acquéreuse de la propriété de Monsieur Jean Lemaître sise dans l’actuelle rue Baudouin Ier et installe les différents services communaux dans l’habitation. Trois projets sont proposés au scrutin secret : un projet d’Alexandre Simon seul – 4 suffrages, un projet collectif Simon et Bridoux - neuf suffrages et oh ! surprise, un projet d’Horta qui obtient seulement un suffrage ! 



Maison communale de Courcelles

C’est le projet Simon-Bridoux qui est retenu. Le Conseil communal de Courcelles, ayant trouvé le projet d’hôtel communal proposé par les deux architectes trop onéreux, convoque l’architecte Bridoux à la séance du conseil se tenant le 3 mars 1903. Celui-ci propose à l’assemblée 3 projets modifiés s’élevant respectivement à : 179 452 francs, 161792 francs et 144 549 francs. Après avoir entendu les explications relatives aux différents projets données par M. Bridoux, le Conseil adopte le second projet modifié par 9 voix contre 4. Messieurs Lemaître, Mascaux Fernand, Martin, Ghislain, Noël, Dewiest, Mascaux Alphonse, Bataille et Trigaux ont voté pour. Messieurs Bernard, Wéry, Cambier et Monnoyer ont voté contre. 

C’est à cette époque que Marcel Simon, architecte fraîchement émoulu de l’Université de Gand, entre au bureau d’études paternel. Cette année voit encore la réalisation des projets de travaux de restauration à effectuer aux toitures de l’église et aux murs de clôture du presbytère de Franière dans le Namurois, au presbytère de Rouveroy dans le Hainaut. Alexandre Simon réalise encore le projet de réfection des de l’église de Roselies. A cet effet, la Commission royale met en exergue que le devis comporte l’emploi d’ardoises du bassin de Fumay. Les produits indigènes pouvant rivaliser, sans conteste, avec les exotiques, il conviendra de mettre en parallèle les ardoises de provenance belge avec celles de l’étranger.
 
Signalons également le projet concernant la restauration de l’église Saint-Martin de Trazegnies et des murs de l’ancien cimetière. La Commission royale fait remarquer que L’attention de l’architecte, ..., a été appelée sur la nécessité d’employer, pour les renouvellements des parements, etc., des matériaux de même provenance et de même forme et taille que ceux existants, afin de conserver aux maçonneries leur aspect actuel. 

En 1906, l’Administration communale de Monceau-sur-Sambre souhaite agrandir l’Hôtel de Ville bâti d'après les plans de Tirou en 1873 et déjà remanié en 1882. Il fait appel à Alexandre Simon et lui demande d’intégrer au bâtiment existant un bureau de police, un amigo, une salle du Conseil communal, une salle de réunion et un marché couvert.
Au cours du second semestre de 1906, le village de Buzet fait appel aux services d’A. Simon pour effectuer les plans devant servir à la réalisation de grosses réparations à l’église paroissiale dédiée à Saint-Martin et au presbytère. Ces plans seront terminés le 20 octobre 1906. Les réparations pour l’église consistent en la réfection des toitures, à la restauration des murs, au rejointoiement, à la transformation du porche, au dallage du chœur, et au placement d’un grillage. Le projet de décoration du chœur et de la nef est quant à lui confié à l’architecte J. Stiernon de La Louvière. Quant au presbytère, la toiture est à "réfectionner "et les trottoirs à réparer. L’estimation du coût des travaux s’élève à 6 087 francs et septante-deux centimes. Le projet Simon est adopté mais, le Comité provincial fait observer que les portes du grillage gagneraient à la suppression de leur couronnement.

Le 12 février 1907, Alexandre Simon adresse au Collège des Bourgmestre et Echevins de Monceau-sur Sambre, le projet définitif de l’hôtel communal. Le devis estimatif pour les travaux s’élève à 58 835 francs. Le montant des frais de projet et de direction des travaux est de 2 953 francs et les frais de surveillance permanente (90 jours) sont de 6 francs par jour. A Morlanwelz, le Musée professionnel de l’Etat, construit selon les directives d’Alexandre Simon, est inauguré le 12 mai 1907. 



Hôtel de Ville de Monceau-sur-Sambre 1ère mouture (Doc. F. Delrot-Crépin)

C’est également en 1907 que l’Hôtel communal de Courcelles, construit par Ed. Lemaire entrepreneur local, est terminé. Suite aux élections communales de 1908, Alexandre Simon est réélu et siège toujours et encore au Conseil communal de sa localité.


Maison communale de Courcelles - Salle du Conseil communal



 
Maison communale de Courcelles - Façade latérale (Photo de l'auteur)



Maison communale de Courcelles - Détails façade principale (Photos de l'auteur)


En mars 1908, il remet un plan d’ensemble pour le nouvel hôpital-sanatorium de Jumet qu’il cosigne avec l’architecte N. Lachapelle. 


Hôpital-Santorium de Jumet - Entrée (Ed. Bazar du Livre)

L’ensemble présente, outre l’hôpital et le sanatorium, un lazaret, un bâtiment de désinfection, une morgue et une conciergerie avec dispensaire. L’implantation de cet ensemble est prévu sur un terrain sis entre les rues de Gosselies, de la Crapette (disparue aujourd’hui), de la rue Hubert Bastin et du sentier du Collège (actuellement rue de Munster) où se trouvent actuellement les installations du CPAS. L’initiateur de ce projet était le Docteur Dogniaux, célèbre chirurgien-philantrope jumétois. Sur une partie du terrain initial fut construite, dans les années 70, une surface de grande distribution faisant actuellement partie du groupe Carrefour. La réalisation de l’hôpital-sanatorium de Jumet sera confiée à l’entrepreneur Decoster.

Hôpital-Santorium de Jumet  (Ed. Bazar du Livre)

En date du 10/04/1908, il adresse à la Commission des Hospices civils de Jumet une série de plans pour le déplacement du lazaret cosignés par les architectes N. Lachapelle et J. Bridoux. Ces plans donnent même le détail des menuiseries. A la lecture des plans, on peut se rendre compte que les portes intérieures destinées au lazaret sont en tous points identiques aux portes de la maison communale de Courcelles.


Hôpital-Santorium de Jumet - Lazaret et buanderie (Ed. Bazar du Livre)

L’année 1909 est une année dédiée aux édifices religieux. C’est sous la responsabilité de notre architecte que l’église paroissiale Saint-Martin de Mellet datant du XVème siècle et l’église d’Obaix-Rosseignies datant du siècle font l’objet de réparations. 

Il dresse les plans de l’église paroissiale Sainte-Marie d’Oignies. Cette fois, il dessine un édifice de style néo-roman en pierres calcaires flanqué d’une tour carrée et, fidèle à lui-même, d’une nef à cinq travées, …





Eglise d'Oignies (Photos de l'auteur)

En février, il termine en collaboration avec l’architecte N. Lachapelle les plans du nouvel hôpital-sanatorium avec dépendances de la commune de Jumet. Les plans approuvés par la Commission des Hospices civils, les travaux débutèrent en avril. Les travaux furent adjugés le 12 mars 1909 à un entrepreneur de Louvain, Jean De Coster pour un montant de 198.936 francs. Les travaux devaient être terminés dans un délai de 19 mois. L’hôpital-sanatorium est l’ancêtre de l’hôpital civil de Jumet construit en face en 1964 et qui ferma définitivement ses portes en décembre 2002.


Hôpital-Sanatorium de Jumet - Chambre particulière






Hôpital-Santorium de Jumet - Sanatorium (Ed. Bazar du Livre)


Alexandre Simon est le premier à s’intéresser au triste sort du vieux château seigneurial de Trazegnies. Au cours d’un entretien qu’il eut en septembre 1910 avec les propriétaires du château, il apprend que ces derniers ont reçu une proposition d’achat du vieux donjon seigneurial. Le donjon devait être démoli et reconstruit à l’étranger. Emu par la nouvelle, il contacte Monsieur Lagasse de Locht, président de la Commission royale des Monuments pour l’informer de la chose. La Commission fait part dans une lettre adressée au Ministre des Sciences et des Arts de son souhait de voir le donjon occupé par un des services de l’Administration communale de Trazegnies.

Le 13 octobre suite à cette lettre, Alexandre Simon adresse à la Commission deux calques du donjon indiquant les dispositions du moment et dans l’hypothèse d’une acquisition, celle qui pourrait être adoptée. Il indique dans son courrier qu’il est conseiller communal à Trazegnies et qu’il fera tout son possible pour conserver ce petit donjon. Le 19 octobre, il écrit à nouveau à la Commission en signalant qu’il a contacté quelques amis et leur a proposé d’acquérir sans délai ce vieux symbole féodal dans le but de le sauvegarder en attendant que le ministre et l’administration communale ne prennent les choses en main. Il suggère également de réparer le donjon afin d’y installer la brigade de gendarmerie de Trazegnies qui vient d’être créee. Pour appuyer ses dires, il indique qu’il y a à côté du donjon, une belle écurie pour les chevaux et qu’il serait possible de louer la prairie attenante pour établir le manège.

Dans un autre courrier, Simon demande à la Commission si le gouvernement interviendrait dans les dépenses occasionnées par les réparations urgentes. Après, la situation stagne. Il faudra encore attendre quelques années et l’opiniâtreté de son fils Marcel pour que le vieux château de Trazegnies soit fixé sur son sort. En effet, le Conseil communal de Trazegnies retire ses marrons du feu en déclarant le donjon du château impropre à un service communal et suggère que le donjon pourrait être propriété de l’Etat et devenir un bureau de la Poste, une gendarmerie, ...

Le 10 décembre 1924, un journaliste de la Gazette de Charleroi lui rendra hommage en écrivant dans un article intitulé A Trazegnies, le château en ruine : Le père de M. Marcel Simon déjà a empêché que la pioche du démolisseur n’abîme. Sans lui, on aurait depuis longtemps nivelé l’emplacement du château. Et l’on dirait aujourd’hui : Ici habitèrent les marquis, ici s’élevait le château et nous, gens d’alentour nous l’avons laissé abattre... 

Le 02 septembre 1910, l’Administration des Hospices civils de Jumet donne son accord au projet de création du jardin paysager de l’hôpital-sanatorium de la commune de Jumet. Pour ce projet, Alexandre Simon s’est adjoint les services des frères Michiels, architectes-paysagistes à Montaigu. L’estimation du coût des travaux se montent à la somme de 6 532,75 francs et le cahier des charges prévoit la fin des travaux pour le 15 novembre 1910 au plus tard. Pour mémoire, le total des honoraires des architectes s’élèvent à 595 francs.

En 1911, Alexandre Simon dessine le projet de construction du presbytère de Godarville. La Commission royale approuve les plans tout en regrettant que l’auteur des plans en soit resté aux formules banales de 1858. Notre architecte s’attèle ensuite au projet de restauration des toitures de l’église Saint-Barthélémi de Souvret.


Il élabore aussi les plans de travaux de restauration du presbytère et de l’église Saint Martin de Mellet. Ces plans sont approuvés, sous réserve qu’au cours de l’exécution, l’auteur se conformera aux observations consignées dans le rapport du Comité provincial des correspondants du Hainaut. Il dessine également les plans devant servir à la reconstruction de la flèche de l’église Saint-Rémi de Rouveroy.

En 1912, les services communaux de Monceau-sur-Sambre sont à nouveau trop exigus. Les édiles communaux décident en février d’élever une nouvelle construction répondant aux exigences du moment. Il est de nouveau fait appel à Alexandre Simon qui, aidé de son fils Marcel, réalise les plans du nouvel hôtel de ville. Une entête de lettre datant de cette époque porte la mention Simon Père & Fils, ingénieurs-architectes, Trazegnies-Namur et nous apprend qu’ils ont obtenu un Grand prix à l’Exposition de Charleroi en 1911 sans plus de précision. Cette lettre est adressée au bourgmestre de Monr-Sambre et stipule que les plans de l’hôtel communal seront fournis pour le 17 janvier 1913. Le 18 janvier 1914 a lieu la pose de la première pierre de la nouvelle maison communale de Monceau-sur-Sambre. Alexandre Simon n’en verra pas l’achèvement. En effet, il décède le 19 décembre 1914.

NOTES DIVERSES

1. En 1892, le Dr Dogniaux fonde l’Institut chirurgical de Jumet à la rue du Moulin de Heigne (dans un parc). En 1902, il fait construire une aile sud avec 120 lits.
En 1909, il crée un hôtel-dieu à la rue Pircard et en 1912, il fonde un sanatorium à la rue Hubert Bastin qui plus tard, deviendra l’hôpital civil de Jumet qui fermera ses portes en décembre 2002.
2. Sonnevile, Constant Bailleul, France 1849-1929, Architecte. A dirigé certains travaux de restauration de la cathédrale de Tournai.
Autre réalisation
Couvin : abattoir.


Bibliographie

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Souvenir de Marchienne-au-Pont : 2ème partie 
. – Dampremy : Service de l’Information, 1987 
. – p. 73-150 
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Brunet, Roger

La physionomie du village de Trazegnies : suite, 
“Echos”, 
n° 31, 04/2000, 21/09/2000, p. 8

C.R.E.H.R.

Naissance d’une commune de 1876 à 1900 
. – Gouy-lez-Piéton : Cercle de Recherches et d’Etudes
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. – 1 vol. 
. – (Gouy-lez-Piéton. Regard sur le passé ; 14) 
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Château...

Le château historique de Trazegnies,
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Composition…

Composition des comités locaux, 
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Darquenne, Roger

Images de Chapelle-lez-Herlaimont
. – La Louvière : Ecomusée du Centre, 1994
. – 1 vol. : photographies
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Delaet, Jean-Louis – Margos, Rina – Lemal-Mengeot, Chantal

Hôtels de ville et maisons communales de Charleroi 
. – [S.n.] : Ministère de la Région wallonne ; Ville de Charleroi, 1995 
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Ducarme, G. et Dony, Em.

Toponymie de la commune de Rance avec la carte 
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. – Rance : Société d’Histoire régionnale, s.d.
 . – 43 p. : carte hors-texte
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La petite histoire d’une grande école : l’Institut technique 
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. – Morlanwelz : ITCF, 1995 
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Journées du Patrimoine : Wallonie 9-10 septmebre 1995 :
le patrimoine civil
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Journées du Patrimoine : Wallonie 11-12/09/99 : 1850-1950 :
un siècle d’architecture moderne
. – Namur : D.G.A.T.L.P., 1999
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Lemal, Elie

Courcelles : son histoire 
. – Marcinelle :  Impr. Coopérative “La Concorde”, [1930]
 . – 184 p. : 34 ill. hors texte
 . – Alexandre Simon : p.156

 Lucq-Timsonnet, Jean-Luc

Courcelles en cartes postales anciennes
. – Zaltbommel(Pays-Bas) : Bibliothèque européenne, 1973
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Rance : 1895-1995 : le centenaire dela maison communale
 . – S.l. : s.n., [1995]
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Recchia, Ludovic

Morlanwelz, Mariemont : les constructions commanditées 
par la famille Warocqué, A. Simon : p. 163 
in 
Le patrimoine moderne et contemporain de Wallonie de  
1792 à 1958 / ss la dir. de Gaëtane Warzée 
. – Namur : DGATLP, 1999

Simon, Georges

Le vieux château de Trazegnies : notes
. – Trazegnies : Georges Simon, 4 juillet 1949
. – 3 fe dactylographiées
. – Alexandre Simon : fe 2



Notice biographique rédigée par  Luc HEUCHON




N.B. : des extraits de cet article peuvent être reproduits à condition d'en citer la source.




SIMON, Marcel – Albert - Alexandre


Marcel Simon enfant (Doc. Famille Simon)



Marcel Simon est né à Trazegnies le 15 juin 1883. Après ses humanités, il suit les traces de son père et entreprend des études d’ingénieur architecte et de géomètre-expert à l’Université de Gand.  Il fut un adversaire farouche de la flamandisation  de l’Université de Gand.



 

1905-1910
 
En 1905, son diplôme en poche, il entre au bureau d’étude paternel et participe avec lui à différents projets de bâtiments publics. Cette même année, il devient le premier directeur de l’école industrielle de Trazegnies.

Le Conseil communal lui alloue un traitement de 450 francs par an par 7 voix pour et 4 voix contre. Les 3 professeurs appelés à le seconder recevront chacun 250 francs par an. Lors de la cérémonie du trentième anniversaire de l’Ecole industrielle de Trazegnies, Marcel Simon se plut de rappeler à l’occasion du discours qu’il prononça au nom des anciens directeurs de l’école comment il fut appelé à devenir le premier directeur de l’établissement : « Langlois, après des démarches auprès des administrateurs communaux, vint chez nous en septembre 1905, et après m’avoir interpellé sur mes études (je venais d’obtenir mon diplôme d’Ingénieur architecte à l’Université de Gand) m’apprit qu’il désirait installer une école professionnelle primaire, et à brûle-pourpoint me demanda d’y donner des cours de dessin industriel et d’assurer la direction de l’Ecole.

Catastrophe ! J’avais alors 23 ans, j’avais un diplôme universitaire certes, mais je n’étais pas préparé aux méthodes d’enseignement, encore moins à une direction d’école – et, j’étais, comme tout diplômé d’universités belges de cette époque, peut-être un puits de science théorique mais n’ayant ni expérience, ni pratique. Timidement, je fis valoir ces arguments, je prétextai un stage à Paris, etc... etc... J’étais certes très honoré de la confiance que m’accordait une personnalité comme celle de Monsieur Langlois, mais, malgré mon vif désir intérieur de l’aider, je n’osais. Mais, j’avais devant moi une Volonté, un enthousiasme ? Et lorsque nous nous séparâmes, il avait obtenu ma promesse, mais en sollicitant des conseils, des concours. Et voilà, chers amis,  comment un galopin de 23 ans se trouva en novembre 1905, au milieu d’un corps professoral, dont quelques-uns avaient été mes professeurs, obligé de fonder une école, d’y donner cours à des élèves dont plusieurs plus âgés que lui et de formation tout à fait différente.»

En février 1907, Marcel Simon se fiance à une bruxelloise. Il s’agit de Berthe Robert, fille du notaire Robert et  nièce du peintre de portrait et d’histoire, Alexandre Robert. Les noces ont lieu à Bruxelles le 7 mai. Néanmoins, le jeune couple s’installe au n° 30 de la rue de la Station à Trazegnies. Le 29 juillet 1908 naît leur premier enfant, un garçon. Ils le prénomment Georges. 



Berthe Robert (Doc. Famille SIMON)


Lors du conseil communal du 7 juin 1910, une nouvelle offre des demoiselles Larsimont pour la vente à l’administration communale de Trazegnies de la grange et du terrain leur appartenant est proposée. L’achat de ces biens est indispensable pour l’élargissement de la rue du Petit Champ et l’agrandissement de l’école du Centre des garçons. La somme demandée s’élève à 14 400 francs. C’est en séance 19 février 1910 que le Conseil communal de Trazegnies confiera à Marcel Simon l’étude d’un projet de construction d’un hôtel communal avec déplacement éventuel du groupe scolaire des garçons du Centre pour un montant de 63 088 francs et 51 centimes. Cette décision est prise à l’unanimité. Marcel Simon soumet deux avant-projets au Conseil communal en séance du 19 avril 1910. Le premier projet est estimé à 96 169 francs et 20 centimes dont 77 540 francs à charge communale et le deuxième projet à 80 280 francs dont 56 864 francs à charge communale, salle des fêtes à l’étage. Le Conseil communal le prie de revoir sa copie pour un prochain conseil, ses propositions étant jugées trop onéreuses pour le budget communal. Ce sera chose faite pour le conseil du 30 avril 1910. Simon propose un nouveau projet avec diminution de la largeur de la salle des fêtes, simplification d’une façade latérale, aménagement en sous-sol d’un préau pour l’école des garçons et des salles des fêtes et du Conseil communal au rez-de-chaussée. Ce projet sera voté à l’unanimité au Conseil communal du 27 septembre 1910. Coût : 87 500 francs. Au sujet de cet édifice, reproduisons au passage un extrait du rapport de classement de l’ensemble architectural de la place Larsimont à Trazegnies établi par Madame A. Stassens-Vandael de la Commission royale des Monuments et des Sites en décembre 1988 : En outre, une certaine recherche de géométrie, annonciatrice du style « Art déco » propre aux années 30, se décèle déjà dans le quadrillage des façades et des fenêtres. Le jeu des traverses décalées et des petits-bois aux fenêtres de l’hôtel communal pourrait être perçu comme un signe précurseur très précoce..



Marcel Simon assis à son bureau (Doc. Famille SIMON)

En séance du 26 juin 1910 du Conseil communal de Trazegnies, la promesse de vente pour l’acquisition du terrain des demoiselles Larsimont est communiquée aux conseillers. Il est précisé dans le procès verbal que le terrain est nécessaire pour l’agrandissement du jardin de l’instituteur en chef et de la cour des nouvelles écoles pour le 4ème degré des garçons. Il est à signaler que ce terrain longeait celui de Monsieur Van Arenborg (succession Larsimont-Mattez). A cette même séance, le Bourgmestre porte à la connaissance de l’assemblée que suite aux observations faites par Monsieur Perins concernant le projet de construction des locaux du 4ème degré garçons, le projet a dû être remanié d’après les observations de ce fonctionnaire. Les nouveaux projets et devis présentés par Marcel Simon sont approuvés à l’unanimité. Estimation du coût : 934 752 francs et 45 centimes.

Cette année-là, la maison de Rodolphe Delval à Trazegnies, conçue par Marcel Simon, est achevée et notre architecte dessine les plans de la maison de l’ingénieur Thirifay à la rue du Parc à Charleroi. Cette maison existe toujours. 






Maison Thirifay (Photos de l'auteur)


  1911-1920

Avant de réaliser les travaux de construction du nouvel hôtel communal, le Conseil communal de Trazegnies décide en date du 10 février 1911 l’achat d’une bande de terrain appartenant aux Charbonnages et soumis de ce fait à servitude minière pour l’accès à l’école des garçons du Centre et l’agrandissement du préau. Ce terrain appartenait anciennement à Monsieur Larsimont-Mattez.

C’est le jeudi 9 mars 1911 que le conseil communal de Trazegnies discute des soumissions pour la construction de la nouvelle maison commune. L’offre retenue est celle de l’entreprise Alexandre Lemaire de Trazegnies pour la somme de 115 096 francs avec ristourne de 5 000 francs pour récupération de vieux matériaux.

Cependant, l’Echevin des Travaux Bricoult estime la soumission de Lemaire trop élevée et demande une réadjudication et la suppression de l’édification de la tour vu les mouvements miniers.Il s’ensuit une discussion entre les conseillers Bricoult, Simon et Ghislain. Ces deux derniers demandent le maintien de la tour. Marcel Simon et l’architecte provincial sont d’avis qu’en présence du surenchérissement du prix des matériaux, il n’y a pas matière à réadjudication. La soumission d’Alexandre Lemaître et l’érection de la tour sont votées par 7 voix pour et une abstention (Monsieur Bricoult). Les autres offres émanaient des firmes Pigeolet de Waterloo : 119 888 francs et Renaud Augustin à Trazegnies : 122 097 francs.

Le 28 mars 1911 le Conseil des Hospices civils de Jumet approuve les devis et cahier des charges établis par Marcel Simon pour l’adjudication de la fourniture de mobilier, quincailleries, articles de vaisselle et de literie nécessaires à l’hôpital-sanatorium de Jumet.

Le 26 novembre 1911, Madame Simon donne le jour à une petite Yvonne.

En 1912, sur l’initiative de Messieurs Gillain de Joncret et Siebertez de Charleroi, la Laiterie du Bois à Loverval sort de terre le long  de la Nationale 5. Les plans de cet établissement renommé sont dressés par Marcel Simon. Le bâtiment de briques rouges et en grès vert et rose a la forme d’un chalet et présente des fenêtres à croisées munies de petits carreaux en verre bombé. La toiture est en tuiles rouges et les boiseries extérieures sont de teintes verte et blanche. Dans les années trente, on y adjoignit un parc d’attraction. Actuellement, l’ancienne Laiterie du Bois est occupée par une succursale du célèbre restaurant bruxellois Chez Léon.

Le 29 février 1913, le Conseil communal de Monceau-sur-Sambre décide la construction d’une nouvelle maison communale. Marcel Simon aidera son père à réaliser les plans de l’édifice. C’est lui qui mènera les travaux à leur terme suite au décès de son père Alexandre.

Le 31 mars 1913, Marcel Simon guide M. de Smet, envoyé du Ministre des Sciences et des Arts, venu se rendre compte de l’intérêt architectural et historique du vieux château féodal de Trazegnies. Cette visite récompense les innombrables démarches que lui et son père Alexandre ont effectué pour sauver le vieux castel voué à la démolition. Marcel Simon est convaincant, Monsieur de Smet convaincu. Le château de Trazegnies continuera à faire partie du paysage local. L’acte d’achat de la partie du château non affectée à l’usage de café fut signé au domicile de notre architecte le soir même. Cet acte fut envoyé à la signature du Ministre le 3 avril 1913.

Le 5 octobre 1913, Marcel Simon participe à la journée d’archéologie, organisée à l’occasion du cinquantenaire de la Société d’Archéologie de Charleroi. C’est peut être cette journée qui décida Marcel Simon d’adhérer en qualité de membre à la Société royale de Paléontologie et d’Archéologie de l’Arrondissement de Charleroi. Le 11 mai 1913, Trazegnies est en liesse. Sa population participe aux festivités qui ont lieu à l’occasion de l’inauguration de son hôtel communal. Des clichés de l’époque nous montrent les rues de la cité des marquis pavoisées et parcourues par un immense cortège.

Le 13 février 1916, la Fédération des Universités populaires et Œuvres d’Education populaire est crée. Elle a pour but de propager et de perfectionner l’instruction post-scolaire et se dit neutre. Marcel Simon en sera un membre actif. Il assumera le secrétariat de la commission D : voyages, excursions et folklore et donnera des conférences.

Le 8 novembre 1916, Marcel Simon communique au Conseil communal de Trazegnies les plans et rapports qu’il a établis pour la construction de locaux scolaires pour le 4ème degré des filles au Conseil communal de Trazegnies. Le Conseil communal décide de les soumettre aux autorités supérieures compétentes. A vérifier 

Le samedi 20 janvier 1917, notre architecte donne une conférence à l’école industrielle de Trazegnies sur le thème « Nos vieilles demeures wallonnes ». Il donnera à nouveau cette conférence le samedi 2 décembre 1919 mais, cette dernière bénéficiera d’une projection lumineuse.

Le 15 mars 1919, le Conseil communal de Trazegnies examine la proposition d’achat des propriétés de feu Monsieur Joseph Van Arenborg, sises près de l’hôtel communal. Les héritiers font une offre de vente : 10 000 francs pour l’habitation et 300 francs la verge pour le terrain formant le reste de la propriété. Cette propriété longe le terrain communal et est nécessaire pour la construction du 4ème degré des garçons, l’agrandissement de la cour de récréation et de la place communale. Le Conseil accepte cette offre trouvée avantageuse. Le prix de vente s’élève à 23 943 francs et payable de la main à la main. Le 6 avril 1919, Marcel Simon soumet son avant-projet pour l’édification des classes pour le 4ème degré des garçons (Ecoles du Centre). Le devis approximatif se monte à 290 000 francs. A propos de ce projet, le Bourgmestre fait remarquer que des locaux spéciaux seront affectés à l’école industrielle et que la disposition des bâtiments permettra de prolonger la place de l’hôtel communal. Marcel Simon remet à ce même conseil communal le projet définitif des nouveaux locaux destinés à l’école des filles du Centre. Le prix de la réalisation de ce projet s’élève à 219 479 francs et 49 centimes. Le projet, prévoyant 7 classes et l’aménagement de l’habitation de l’institutrice en chef, est admis à la majorité. 

Le 19/09/1919, il soumet au Conseil communal de Pont-à-Celles un projet de maison communale et de groupe scolaire avec bibliothèque publique. Ce projet, quoique plus modeste, présente des similitudes avec l’hôtel de ville de Trazegnies et ne sera pas retenu.





En séance du Conseil communal du 9 août 1919, le bourgmestre Rodolphe Delval propose d’approuver en urgence le projet de construction de locaux pour le 4ème degré des garçons de l’école du Centre, l’école industrielle et la bibliothèque. Il est donné connaissance des plans et devis dressés par Monsieur l’ingénieur architecte Simon. La dépense est estimée à 432 529 francs et 81 centimes. Le projet est approuvé à l’unanimité vu le projet dressé par Monsieur l’ingénieur architecte susnommé … et la bibliothèque communale. Cependant, un contretemps vient freiner la vague de travaux prévus par l’Administration communale en faveur de l’enseignement communal en pleine expansion.

Le Conseil communal de Trazegnies siégeant en date du 14 septembre 1919 ajourne l’adjudication des travaux de gros œuvres pour la construction des locaux scolaires destinés au 4ème degré de l’école des filles du Centre (4 classes et vestiaire) faute d’adjudicataires.

Le 11 novembre 1919, Marcel soumet son projet de construction de monument aux morts au Conseil communal de Trazegnies. Le projet prévoit son édification au pied du mur de la tour de l’Hôtel de Ville. Le monument serait construit en petit granit d’Ecaussines et les pierres blanches sculptées. Quant aux palmes en fer forgé réalisées par Alexandre et les inscriptions, elles seraient dorées à l’or fin. Une plaque en bronze avec inscriptions en relief serait également apposée. Le devis estimatif est de 11 220 francs et 48 centimes. Marcel Simon s’adjoint le concours du sculpteur Marcel Wolfers.


Monument aux Morts de Trazegnies - Détail (Photo de l'auteur)

Le monument proposé représente la Victoire en armure et portant un heaume avec couronne de lauriers, soulevant de la main gauche le voile qui recouvre la liste des noms des soldats de la commune de Trazegnies morts pour la Patrie. En bas, sur le coté droit de la statue de la Victoire, un coq fier se dresse sur la dépouille de l’aigle allemand, au dos du monument, les noms de tous les soldats de Trazegnies ayant participés au conflit. L’échevin Rectem estime que l’emplacement choisi n’est pas très propice et qu’il serait utile de choisir au sein du Conseil communal une commission pour l’étude de ce projet, le cas échéant l’aménagement du fond de la place serait à envisager. Le conseiller Decroly appuie l’observation de Monsieur Rectem. Après un échange d’explications, le point est ajourné à une séance ultérieure. A ce même conseil communal, le Bourgmestre donne lecture de la lettre de démission de Marcel Simon de son poste de directeur de l’Ecole industrielle et commerciale de Trazegnies. Sa démission est acceptée à l’unanimité.

Au Conseil communal du 5 février 1920, les soumissions des entrepreneurs pour les travaux d’agrandissement, amélioration et construction des locaux du 4ème degré filles de l’Ecole du Centre sont proposées. C’est l’offre de Macq Lié d’Ecaussines qui est retenue. Le montant de cette offre est de 348 440 mille francs 70 centimes. Cette soumission est votée à l’unanimité malgré qu’elle dépasse l’estimation de Marcel Simon de 123 640 francs. Néanmoins, ce surenchérissement résultait de l’augmentation du coût des matériaux et de la main d’œuvre.  Les autres adjudicataires étaient : Arcq Cordier Julien de Waterloo  pour la somme de 375 900 francs, Delaby,  Alphonse et Herman, Emile de La Hestre pour la somme de 377 190 francs, Capet, Théophile de Bruxelles pour la somme de 414 500 francs, Lemaire, Alexandre de Trazegnies pour la somme de 419 890 francs, Hilaire, Pigeolet et Degehel de Forest pour la somme de 439 500 francs.

C’est également lors de ce conseil qu’il est donné connaissance des lettres des Charbonnages de Courcelles-Nord par laquelle la société charbonnière cède à titre gracieux, un terrain libre de toutes charges et servitudes quelconques, situé à front de la rue de Pont-à-Celles, joignant Sibille François et des autres côtés de la dite société, d’une contenance totale de 10 ares afin de servir d’assiette aux écoles gardiennes que notre commune doit construire. En effet, quelques temps avant, les classes gardiennes et primaires s’étaient écroulées. L’écroulement était dû aux dégâts miniers. Le Conseil communal accepta l’offre car … il est nécessaire de reconstruire la classe gardienne éloignée des classes primaires c’est à dire sur un autre terrain … Le terrain proposé appartenait précédemment à l’ancien receveur communal Nicolas Van Arenborg.

En date du 19 février 1920, le Conseil communal rediscute du projet de construction d’un monument dédié aux soldats de Trazegnies morts au champ d’honneur en 14-18. Un échange d’explications se produit entre les conseillers Degrouve, Decroly et Ramelot. Le bourgmestre Rodolphe Delval déclare ne pas être très chaud partisan de ce projet et après avoir écouté les réflexions de l’échevin Adolphe Rectem, il fait remarquer qu’un emplacement plus favorable pour cet édifice pourrait être celui de l’avant-cour de la propriété des frères Ramboux, propriété où s’érigera la future Maison de Tous. Le Conseil se rallie à cette proposition.

Le dimanche 7 mars 1920, Marcel Simon est convié à une réunion à la maison communale de Trazegnies avec les représentants des communes de Piéton, Forchies-la-Marche, Chapelle-lez-Herlaimont, Gouy-lez-Piéton, Pont-à-Celles, Souvret et Trazegnies afin de former un comité spécial d’études pour examiner la possibilité d’établir un hospice intercommunal avec hôpital dans une des communes représentées. Messieurs les docteurs Adant, Briart et Séverin sont également présents. Le docteur Briart représente la commune de Chapelle-lez-Herlaimont. La commission étudie une offre déposée par les frères Roeul pour la vente de leur propriété sise le long de la route Gosselies-Roeulx, dans la traverse de Trazegnies. L’offre est rejetée par l’assemblée à l’unanimité, les bâtiments étant impropres à un usage hospitalier à cause des dégâts miniers. Le comité spécial d’études décide de choisir un endroit convenable pour établit des services hospitaliers et se penche sur les propositions des divers emplacements proposés par Monsieur Dept à Gouy, Monsieur Delval à Trazegnies et Monsieur Hannecart à Souvret. Etant incapable de se prononcer sur les différents lieux présentés, le Comité sur proposition de Monsieur Delval arrête de convoquer une réunion sur place afin de se rendre compte des avantages et inconvénients présentés par les emplacements proposés. Les membres du Comité se donnent rendez-vous pour le 12 mars courant à trois heures précises au puits de Bascoup au chemin de Piéton.

Suite à la deuxième réunion du Comité spécial d’études pour la création d’un hospice intercommunal, Marcel Simon a adressé une lettre à Monsieur Ancele, Ministre des Travaux publics et à Monsieur Jules Destrée, Ministre des Sciences et des Arts signalant l’intention des communes intéressées par la création d’un hospice intercommunal et des avantages qu’il y aurait à approprier à cet usage l’ancien château de Trazegnies.

En date du 12 août 1920, Marcel Simon fait rapport au Comité spécial d’études des résultats de sa démarche. Il évoque ses pourparlers engagés avec Monsieur l’Ingénieur principal des Ponts et Chaussées Monsieur Piens, chargé par le Ministre Ancele de le rencontrer. A savoir : les communes intéressées par le projet sont-elles disposées à prendre à leur charge le coût des travaux d’aménagement, d’appropriation et d’entretien du vieux castel ?

Marcel Simon a répondu par la négative à la question car la situation pécuniaire des communes intéressées ne leur permet pas d’intervenir financièrement dans le projet. D’autant que la construction appartient à l’Etat et que l’entretien de son patrimoine lui incombe. L’assemblée présente se rallie à la façon de voir de son architecte. En outre, Marcel Simon a signalé à Monsieur Piens que la Province du Hainaut et le Ministère de l’Agriculture se devant de subsidier la construction d’un nouvel hôpital accorderaient également leurs subsides pour l'adaptation du château en hospice intercommunal. Dans ces conditions, la contribution du Ministère des Travaux publics serait fortement allégée. 

Les communes intéressées loueraient à l’Etat l’immeuble pour l’affecter à l’usage précité. Marcel Simon termine son rapport en disant que Monsieur Piens a demandé que chaque commune intéressée adresse en urgence à l’architecte Simon une décision du Conseil communal signalant qu’elles ne peuvent intervenir dans les frais de réparation du château de Trazegnies et qu’elles sont prêtes à louer ce bâtiment à l’Etat et de l’utiliser comme hospice intercommunal. L’assemblée donne son approbation au rapport de Marcel Simon et décide d'envoyer à chaque commune intéressée un modèle de la délibération, avec invitation de le renvoyer avant le 1er septembre. Par la suite, Marcel Simon n’eut plus de nouvelles de Monsieur Piens.



Plan terrier du Château pour aménagement en hospice communal (Doc. Amis du Château de Trazegnies)
 

Le 05 septembre 1920, le monument aux morts de Souvret est inauguré. Conçu par M. Simon , il a été réalisé par les sculpteurs Herman et Victor Voets. Le Journal de Charleroi  du 4 septembre écrit au sujet du monument qu’il est comme un véritable bijou d’art sculptural… Le mardi 7, le même journal donne une description détaillée de la composition de l’œuvre sculptée : une femme fièrement cabrée et brandissant un drapeau flottant au vent soutient un soldat épuisé serrant contre sa poitrine les chaînes de l’Oppression ennemie qu’il vient de briser.

 
Monument aux Morts de Souvret -Détail (Photo de l'auteur)

En date du 27 octobre 1920, Marcel Simon soumet au Conseil communal de Trazegnies un projet de monument avec caveaux pour inhumer les dépouilles des militaires trazegniens tombés pour la Patrie. Il est projeté de construire ce monument au cimetière communal.

Le 3 novembre 1920, le Gouverneur du Hainaut communique à la Commission royale des Monuments et des Sites le projet de travaux de grosses réparations à effectuer aux toitures de l’église Saint Nicolas de Frasnes-lez-Gosselies réalisé par Marcel Simon et portant sur un montant de 18 791 francs et 75 centimes. Le projet reçoit un avis favorable de la Commission le 25 novembre. Cette même année, la section locale du Parti socialiste de Trazegnies bâtit sa Maison du Peuple sur base des plans établis par Marcel Simon. Ce qui est assez cocasse puisque Marcel Simon est membre du Parti libéral. Nous pouvons ajouter qu’il fut même député suppléant.


1921-1930


Le 6 mai 1921, Chapelle-lez-Herlaimont inaugure une haute stèle de grès et de pierres en souvenir de ses enfants morts sur les champs de bataille et des rescapés de la grande boucherie de 14/18. Ce monument de grès et de pierre est l’œuvre de notre architecte. Pour la réalisation du monument, il sera fait appel au sculpteur Renaux. 

C’est dans le courant de cette même année que l’ingénieur Simon Passelecq confie à Marcel Simon le soin d’établir les plans de reconstruction de sa demeure détruite par un incendie. Par la suite, ce bâtiment abritera pendant plusieurs années l’agence de la Banque Sud belge de Charleroi. Il est toujours visible au 22, boulevard de l’Yser. Dans le courant de 1922, la grosse tour Nord-Est du château de Trazegnies s’écroule. 



Maison de Simon Passelecq - Bd des Alliés à Charleroi (Photos de l'auteur)


Début 1922, Marcel Simon s’associe à l’ingénieur Lucien Hariga pour fonder un bureau technique à Gosselies. Les bureaux seront établis au numéro 17 de l’Avenue du Progrès à Gosselies. Tout comme pour le bureau d’études qu’il avait fondé à Namur avec son père, la nouvelle association offre les mêmes services aux administrations et aux particuliers. Nous insisterons quand même sur le fait que Marcel Simon et son associé s’occupe déjà à l’époque d’épuration  biologique.

En prévision de l'organisation de la semaine  de concerts que doit donner l'organiste Léandre Vilain pour l'inauguration du Centre civique de Trazegnies en octobre 1922, Marcel Simon demande un devis au facteur d’orgue Kerkhoff à Bruxelles pour le placement en location d’un orgue de 20 jeux à 2 claviers.
Il insiste sur le fait que cet événement devrait avoir un retentisement à l'échelle nationale. Mais, cela ne sembla pas convaincre Monsieur Kerkhoff et c'est apparement la firme Anneessens qui répondra le plus favorablement à la demande.
Le 6 août 1922, Adolphe Rectem interpelle le Collège échevinal en demandant si celui-ci s’est déjà préoccupé de l’achat de la partie de prairie nécessaire et indispensable au dégagement de l’hôtel communal. Le bourgmestre lui répond que les pourparlers sont entamés. Cette année-là, le chauffage est installé dans l’hôtel communal de Trazegnies et un chauffeur est désigné à titre provisoire en attendant la désignation d’un concierge pour la maison commune. Le chauffage sert également à chauffer les locaux de l’école des garçons.

En septembre, la parcelle de prairie devant servir de dégagement de l’hôtel communal a été acquise. La place communale change de nom, elle devient la Place Larsimont. Cette appellation a été votée à la majorité par le Conseil communal moins 1 voix, celle dudit Larsimont. Le Conseil communal du 08 septembre 1922 vote un subside pour l’inauguration de la  Maison de Tous qui aura lieu le 22 octobre 1922.

Le 7 décembre 1922, Marcel Simon reçoit enfin des nouvelles afférant à l’appropriation du château de Trazegnies en hospice intercommunal. Un courrier lui annonce la venue du successeur de Monsieur Piens, Monsieur Caulier au château de Trazegnies. Il ne sut jamais la suite donnée à cette visite. Cependant, il se rend compte que l’on exagère l’importance des mouvements miniers et partant le coût des travaux d’appropriation. Il décide donc de dresser à ses frais un avant-projet et un devis sommaire des travaux à exécuter. Alors qu’il effectue le relevé des travaux à accomplir, la grosse tour du château s’effondre. Cela le décide à intervenir auprès de la Société royale d’Archéologie de Charleroi pour tenter de nouvelles démarches auprès de la Commission royale des Monuments et (devenue) des Sites.

Le 11 mars 1923, le Conseil communal vote en faveur du placement d’une horloge dans la tour de la maison communale. Pour ce faire, le Conseil charge la maison Fourdin de Malines d’installer une horloge pour la somme de 1 100 francs. Dans la foulée, les conseillers confient l’installation électrique  à l’électricien Lejour de Gouy-lez-Piéton pour la somme de 1 400 francs.

Le résultat fut que les membres de la Commission royale vinrent se rendre compte sur place de l’état déplorable du castel de Trazegnies. Suite à leur visite du 23 novembre 1923, ils envoyèrent un rapport au ministre stipulant qu’il n’était pas question de remettre le château de Trazegnies à l’Administration des Domaines pour être vendu au profit du Trésor. Ils préconisèrent le sauvetage et la restauration des parties du château les plus représentatives et l’élimination du paysage de l’aile gauche du castel due à l’architecte Beyaerts ainsi que des communs reliant le donjon et l’entrée fortifiée au corps de logis principal. Les membres de la Commission suggèrent que l'Etat acquière la partie du château appartenant au cabaretier Samson pour la somme de 24 000 francs.

Le Conseil communal du 02 décembre 1923 examine un décompte dressé par Simon et accepté par l’entrepreneur A. Lemaire, excepté la réduction de 740 francs concernant les frais supplémentaires de surveillance résultant d’un retard dû à l’exécution supplémentaire d’une cave pour le chauffage de l’hôtel communal et de la difficulté de se procurer des grès pour le soubassement de ce même bâtiment. L’entrepreneur demande la remise de cette somme, estimant injustifiée la somme demandée, la prolongation de la surveillance ne lui étant pas entièrement imputable. Simon estime la demande assez fondée. En conséquence, cette somme sera supprimée du décompte de l’entreprise.

Aucune décision n’ayant pas encore été prise au sujet de l'appropriation du castel de Trazegnies à l’usage d’hospice intercommunal, Marcel Simon adresse, à la Commission royale des Monuments et des Sites, en date du 27 décembre 1923 une note relative à l’aménagement du château en hôpital, un avant-projet et un devis sommaire des travaux à effectuer. Il signale dans sa lettre que si les pouvoirs publics belges ne consentent pas à faire les sacrifices nécessaires pour conserver au pays son patrimoine artistique, il a pensé à lancer une tombola internationale d’une valeur de 1 000 000 de francs et de s’adresser aux associations artistiques étrangères pour nous aider à conserver à notre région ce domaine si intéressant tant au point de vue de l’histoire de l’architecture que des souvenirs historiques qui s’y attachent. Pour conclure, il ose espérer que la Commission usera de toute son influence auprès des pouvoirs publics pour faire aboutir le projet d’hospice communal.

En 1924, il réalise un avant-projet de construction d’une voie directe Bruxelles-Charleroi. Il s’agit en fait d’une route électrique à l’usage des automobilistes où les véhicules à essence seraient remplacés par des véhicules marchant à l’électricité et fonctionneraient grâce à l’éclateur de Maurice Leblanc. L’éclateur Leblanc était appelé selon Marcel Simon à supplanter dans la production électrique les alternateurs. Au centre des deux pistes réservées aux automobilistes, on trouverait une ligne de chemin de fer réservée au transport des voyageurs. L’ancienne ligne ferroviaire étant réservée au transport des marchandises. Supputant le développement du transport aérien, Marcel Simon prévoyait également quatre aérodromes le long de cette voie directe : Gosselies, Liberchies, Houtain-le-Val et Bruyère. 


 

Le 28 avril 1924, il écrit à Monsieur Lagasse de Locht, le Président de la Commission royale des Monuments et des Sites afin de lui demander une entrevue pour lui confier diverses idées qui lui sont venues concernant le château de Trazegnies : organiser à Bruxelles une conférence-exposition sur le château, avec projections lumineuses dans le but de constituer, avec les personnes présentes, un comité de défense ayant pour mission d’étudier les moyens d’action et les mesures à prendre pour sauver le chateau[sic] « Qu’en pensez-vous ?[sic]. Il termine sa missive en disant attendre l’appréciation de Monsieur Lagasse de Locht. Il recevra une réponse à son courrier le 7 mai l’invitant à donner une conférence au cours de l’assemblée générale des membres effectifs et correspondants de la Commission royale.

Le résultat de cette démarche débouche sur un échange de courrier entre le Ministre des Beaux-Arts et le Ministre de l’Agriculture Ruzette. En substance, le Ministre Ruzette est d’avis de démolir les bâtiments en ruine, acquérir la partie du château occupée par le cabaret de Monsieur Samson, faire don des bâtiments à l’Association intercommunale qui projetait d’y installer un établissement hospitalier à charge pour cette association de restaurer ces bâtiments… Comme il était à prévoir que les frais de démolition eussent compensés par la vente de matériaux l’Etat n’aurait en somme eu à débourser que la valeur de la propriété Samson soit 25 000 francs environ. Cependant, un rapport daté du 4 juin 1924 fait état du refus de l’association intercommunale de prendre en charge des travaux de restauration. Le Ministre Ruzette conclut : Dans ces conditions, la question reste telle qu’elle se présentait au début de l’année 1923… et je ne puis, pour ce qui concerne mon Département que proposer la remise du Château à l’Administration des Domaines pour être vendu au profit du Trésor… Le problème changerait évidemment d’aspect si votre Département disposerait des crédits nécessaires à l’exécution des travaux préconisés.  

Le 10 décembre 1924, la Gazette de Charleroi titre A Trazegnies : le château en ruines... L’auteur de l’article fait un compte-rendu de l’état déplorable du vieux castel plein de nostalgie mais néanmoins, remplit d’espoir. Il écrit en substance que Sans M. Marcel Simon , âme de toute chose, il nous resterait très peu d’espoir... Grâce à M. Marcel Simon – qui vient d’être nommé membre de la commission des monuments- le château verra-t-il ses plaies fermées. L’auteur préconise également que Ainsi que les membres de l’Union routière, si nous prenions la pelle et la truelle. Organiser ce que l’on appellerait «  La journée du château de Trazegnies » ? Mais que n’a-t-on fait ?

Cependant le 13 décembre 1924, le Journal de Charleroi titre quant à lui  La ruine du château de Trazegnies est un acte de vandalisme capitaliste. L’auteur de l’article, sous le pseudonyme de Durandal, signale que bien avant la constitution du Comité de défense du château de Trazegnies, le député socialiste de Courcelles Joseph Vanderick avait dénoncé en son temps et en  des termes énergiques l’abandon dans lequel a été laissé le vieux castel féodal.

Durandal écrit également : La Presse libérale a publié des articles dithyrambiques sur la constitution du fameux comité de défense et l’on met en vedette, avec ostentation, le nom de M. Marcel Simon, député libéral suppléant ! Que l’on rende hommage au talent, à la compétence de M. Simon, architecte, parfait. Mais, que vient faire en ceci, je vous le demande, sa qualité de député libéral suppléant ?? La bourgeoisie, décidément, a bien de la peine à faire de grandes et belles choses d’une façon tout à fait désintéressée. Elle a pour les siens  des indulgences qui apparaissent répugnantes à côté des sévérités dont elle accable ses adversaires. La vérité pourtant, c’est que le délabrement déplorable de cet antique et admirable manoir est un acte de vandalisme capitaliste.

En 1925, le monument érigé à Trazegnies en mémoire des combattants de 14-18 n’est toujours pas payé et le Conseil communal, réunit en séance le 8 août 1925, doit voté un emprunt de 37 000 francs pour honorer les factures. A cette occasion, le conseiller Boisdequin déclare que l’architecte ingénieur Marcel Simon n’a pas été sincère dans l’estimation de son devis. Mais, la chose ne peut être prouvée. En effet, la délibération du conseil communal de 1922 relative à ce point ne mentionne pas les paroles de Simon. Elle indique uniquement la décision du conseil communal. 

C'est également en 1925 qu'à la rue de la Marche, une cité ouvrière sort de terre. Les plans en ont été dressés par Marcel Simon.




Trazegnies - Cité de la rue de la Marche (Photo de l'auteur)



Pendant l’entre-deux-guerre, les premiers immeubles à appartements édifiés sur plusieurs étages apparaissent à Bruxelles. Ce qui donne lieu à des débats enflammés entre les pour et les contre. C’est également à cette époque, en 1925, que Marcel Simon dessine les plans d’un de ces immeubles à appartements multiples à l’angle des rues de la Glacière et Félix Delhasse à Saint-Gilles. Immeuble

"qui se caractérise par une délicate polychromie et de subtils décrochements".(Isabelle de Pange)











 
Saint-Gilles, n° 2  de la rue Félix Delhasse (Plan + photos John Collins)


Toujours en 1925, notre ingénieur-architecte signe les plans d’un immeuble à appartements qualifié de Style Beaux-Arts à construire au 117, Boulevard Louis Schmidt à Etterbeek. On y retrouve, en bonne place,  la fameuse ondulation à la Marcel Simon.

 
Etterbeek - 117, Bd Louis Schmidt (Photo de l'auteur)


Lors du Conseil communal de Trazegnies du 12 avril 1926, il est demandé à M. Simon d’abandonner ses honoraires quant au projet  de la crypte communale comme les parents, épouses et orphelins ont consenti à abandonner le subside communal pour la construction de la crypte. 
Dans la foulée, il lui est commandé un nouveau projet avec 30 alvéoles au lieu de 24.

Au Conseil communal de Trazegnies du 14 juin 1926, il est présenté un devis compté de M. Simon. Il y est fait état du projet élaboré en 1921 et du nouveau projet demandé d’un montant estimé à 29 074,28 francs.

Le 16 juillet 1926, Marcel Simon et quelques amis fondent la société coopérative « Les Amis du Château de Trazegnies pour une durée de trente ans. Une souscription est ouverte pour créer un fonds social. Marcel Simon y souscrit pour cinquante parts d’une valeur de cent francs chacune. La société ainsi créée se propose :
"D’organiser un musée régional du folklore, des souvenirs de Trazegnies, de son développement, de ses industries.
D’aménager dans le parc un théâtre de plein air, d’exploiter un café avec restaurant.
De rétablir les vieilles coutumes."

En 1927, une commission administrative pour la Maison de Tous est constituée. Elle était composée de  Marcel Simon, Jules Hautain, Franz Binon, Louis Rayée, Fernand Henne, Camille Bouillon, Firmin Richard, Auguste Boisdquin, Léon Cordier, Germain Dupond et Omer Castiaux (Conseil communal de Trazegnies 11/11/1928).

Le 17 mars 1928, Marcel Simon est remplacé par Jules Renson, chef d’école au sein de cette commission administrative de la Maison de Tous. A cette date, Marcel Simon, délégué de la Province, démissionne de son poste à la commission administrative de l’Ecole industrielle de Trazegnies. Cette année-là, la tourelle du donjon  menace de s’écrouler. Marcel Simon décide de la faire redresser par un entrepreneur local. Il charge son fils Georges, élève architecte à l’Université de Gand de la direction de ce travail. La tour sera remise d’aplomb à l’aide de crics. Le 11 juillet, il assiste avec son fils Georges à la découverte des reliques de Saint Laurent alors que l’on repousse l’autel de la chapelle castrale du château en cours de restauration. Par la suite,  il invite le chanoine-archéologue Puissant à venir constater la découverte. Malgré le souhait exprimé par le chanoine de voir les reliques rester à leur emplacement, les reliques....


Redressement  Tour du Châtelet d'entrée du Château de Trazegnies. (Doc. "Amis du Château de Trazegnies)



Le 19 février 1929, l’Administration communale de Morlanwelz profite de la visite du roi Albert 1er et de Monsieur Henri Heyman, ministre de l’Industrie et du Travail dans la localité pour présenter un avant-projet de l’architecte Marcel Simon en vue de l’édification de nouveaux locaux pour les écoles techniques et d’un futur musée de l’Industrie. Le Conseil des Ministres du 24 février 1930 entérine le projet. Néanmoins, l’approbation de l’avant-projet n’est décrochée que le 4 juin 1931. Toutefois, le projet de façade n’est pas jugé assez sobre et doit être revu. La première pierre des Ateliers du Musée professionnel de l’Etat est posée, par le ministre Henri Heyman, le samedi 25 juin 1932. Les travaux de construction des ateliers du Musée de l’Etat seront terminés en 1933.


1931-1940

Le 28 juin 1931, c’est la fête au château. Celui que l’on nommait le chantre de la Wallonie, Jules Cognioul y crée la chanson « Joli château du temps jadis », écrite par Orisini Dewerpe et dédiée à Marcel Simon. 

Jules Cognoul, accompagné au piano par Orisin De chantant "Joli châteu du temps jadis" (Doc. "Amis du Château de Trazegnies")

Cette année-là, Marcel Simon est élu membre suppléant de la Chambre des Représentants et réalise plusieurs plans pour des villas situées à la Côte belge et utilise pour la réalisation des murs son système de maçonnerie breveté SIM. Ce procédé consiste à un appareillage de briques qui sont empilées de champ et forment un mur creux comportant deux espaces vides. Le vide extérieur permet, par prises d’air hautes et basses, de ventiler la maçonnerie et prévenir ainsi l’humidité. Le vide intérieur inerte, constitue une enveloppe isolante contre le froid, la chaleur et le bruit. Les piliers d’angle et l’ossature sont réalisés en béton armé. Un article est d’ailleurs consacré à cette villa dans la revue « La Technique des Travaux » en 1932.



Brevet SIM (Doc. de l'auteur)




Diverses réalisations "SIM" à la Côte belge (Doc. de l'auteur)



Le 15 juin 1932, la première pierre des ateliers de l’Ecole professionnelle de Morlanwelz fut posée par le Ministre Heymans. Marcel Simon en avait établi les plans. L’ensemble comportait un vaste hall de 39  X 44 m dont le rez-de-chaussée était affecté aux machines-outils, le premier étage à l’électricité et à l’ajustage et le deuxième étage au travail du bois. La structure du hall était métallique, les gîtages constitués de hourdis creux Eternit entre poutrelles et le remplissage en béton BIMS. Des locaux fermés à front de la rue Moyaux abritaient la forge, le magasin à fer, les collages et peintures des bois et les appareillages électriques.



 

Institut technique de Morlanwelz (Photos de l'auteur)
  

En 1934, la commune de Trazegnies décide d’ouvrir une rue entre l’ancienne place communale et le chemin n°4. Marcel Simon en dresse le projet de plan d’alignement et adresse un rapport à ce sujet à la Commission royale des Monuments et des Sites en date du 31 mars 1934. En effet, l’administration communale de Trazegnies prévoyait de supprimer l’ancienne entrée du parc du château de Trazegnies. Marcel Simon a donc rencontré les Bourgmestre et Echevin des Travaux et leur a proposé de conserver l’entrée-poterne avec son passage originel et de, pour réserver l’avenir, d’acheter la partie adjacente au pavillon d’entrée et d’adopter un autre tracé. Les deux mandataires communaux se sont rangés à l’avis de notre architecte et vont même proposer l’achat et la restauration de l’antique poterne. Marcel Simon demande donc à la Commission royale de faire classer la dite-entrée. Il est à noter que Marcel Simon était devenu membre correspondant de la Commission.

Après la visite des écoles techniques de Morlanwelz en date du 6 octobre 1934 par le Ministre de l’Instruction publique Victor Maistriau, ce dernier répond aux attentes du pouvoir local en inscrivant au budget de son département la somme de 1 000 000 de francs pour les travaux d’agrandissement des locaux des écoles techniques. Marcel Simon propose au Ministre un projet pour la construction de douze classes de cours et la clôture des travaux du laboratoire d’électricité. Le Ministre atermoie mais, la commission administrative de l’école persiste dans son projet et prévoit même de relier tous les bâtiments par la construction d’une façade en harmonie avec les diverses constructions déjà existantes. 

 
Morlanwez - Institut technique - façade latéral gauche et arrière du bâtiment (Doc. Famille SIMON)


Le 25 juillet 1935, les ministres de l’Instruction publique, François Bovesse et des Affaires économiques Ph. Van Isacker visitent l’école et décident de demander un nouveau plan ne prévoyant que la construction des locaux strictement nécessaires. Il faudra huit années de négociation pour que l’Etat prenne à sa charge les écoles techniques de Morlanwelz. Les travaux d’aménagement nécessaires seront finis au printemps 1939. 



Entrée de l'Institut technique de Morlanwelz (Photo de l'auteur)
  
C’est également en octobre 1934 que les enfants de Marcel et Berthe Simon se fiancent. 


Les époux Simon et leurs enfants (Doc. Famille SIMON)


En septembre 1936, les autorités communales de Trazegnies demandent à notre architecte une estimation du coût pour la construction d’une école moyenne mixte à Trazegnies. Le montant de l’estimation s’élève à 2 000 000 francs avec subside de l’Etat. Le conseil communal du 29 courant vote un oui de principe. L’Administration communale demande à Simon de lui soumettre un avant-projet. Ce qu’il fait pour le conseil communal du 16 mars 1937. La part communale s’élèverait à un tiers des dépenses. Cependant, l’Etat pourrait prendre en charge la totalité de la dépense. En février 1938, le groupe scolaire à Herstal est terminé. Un article paru dans la revue « Perspective » signale que Marcel Simon tira du programme imposé et du terrain qui était mis à sa disposition,... , le parti maximum. La nouvelle école d’une architecture simple et fonctionnelle,... Il est à noter qu’une fois de plus, Marcel Simon a utilisé son appareillage de maçonnerie SIM et le grès. 

 
Vue d'ensemble de la Place Larsimont avec les écoles à droite (Doc. "Savoir et Beauté")


C’est semble-t-il à cette époque qu’est achevé le nouveau bâtiment de l’Ecole communale de Jette réalisé à partir des plans dressés par Marcel Simon et que l’importante partie des services administratifs et des classes de cours de l’école technique de Morlanwez fut construite par Marcel Simon et son fils Georges, fraîchement émoulu de l’Université de Gand. Le 31 octobre 1938, Marcel Simon est fait chevalier de l’Ordre de Léopold.

1939 voit l’achèvement  des travaux de transformation et d’agrandissement du pensionnat de l’Ecole normale de l’Etat à Andenne ainsi que la construction de nouveaux bâtiments scolaires. Ce magnifique projet de Marcel Simon et d’Achille Simon, d’Andenne, comprenait outre les nouveaux locaux scolaires une superbe piscine ainsi que des abris anti-gaz. N’oublions pas que nous étions à la veille de la Seconde Guerre mondiale.







Ecole normale d'Andennes (Photos de l'auteur)



 
Ecole normale d'Andennes - Entrée du pensionnat (Photos de l'auteur)


Cette même année en collaboration avec son fils Georges, il réalise les plans des Ecoles moyennes de l’Etat pour filles et pour garçons à Paturage.



Ecole moyenne des Filles de Pâturages
 

1941-1947

En 1941, il réalise les plans d’une maison de campagne très cossue en bordure de la route Fleurus-Gembloux à Mainil. La production d’eau chaude est d’une facture très moderne. En effet, le boiler est chauffé en hiver par la chaudière et en été par la cuisinière. Comme nous sommes sous l’Occupation, un abri antiaérien est installé en dessous de la salle à manger. Le vestibule d’entrée était de toute beauté avec son pavement et son escalier en marbre Lunel uni et vert des Alpes. La rampe était en fer forgé et la main courante en bronze. Actuellement, cette villa est devenue un hôtel quatre étoiles appelé « La Gloriette ».

 





La Gloriette à Gembloux + plans intérieur (Doc. de l'auteur)

En 1942,  une nouvelle cité ouvrière est sortie de terre au Bultia sur base des plans dressés par le bureau d'architecte Marcel Simon.




Trazegnies - Cité du Bultia (Photos de l'auteur)

Suite à l’assassinat le 17 août 1944 du bourgmestre du Grand Charleroi Oswald Englebin, il fut victime des représailles des rexistes. En effet quinze jours avant, lors d’un souper, Englebin avait déclaré à Henri Merlot, sans donner de détails, que si quelque chose de fâcheux lui arrivait qu’il fallait aller voir du côté de chez Marcel Simon. En effet, Marcel Simon refusa de lui serrer la main. Ce fut la fin d’une grande amitié.

A la fin de la guerre, l’événement fit l’objet d’une reconstitution immortalisée par une photographie  montrant Marcel Simon devant la grille de sa propriété refusant avec une moue de mépris la main tendue d’Englebin. Mais, revenons à la tragédie du Rognac.


Marcel Simon refusant de serrer la main d'Englebin (Doc. Famille SIMON)
 

Une première visite à son domicile le jour de l’attentat vers 18 heures s’étant soldée par un échec, les rexistes revinrent le lendemain vers 5 heures et demi  du matin à bord de cinq voitures et boutèrent le feu à son habitation. On ne put sauver du sinistre que quelques tableaux et objets d’art épargnés par le feu et l’eau. Il fallut plus de 2 heures trente aux pompiers venus de Charleroi pour éteindre l’incendie.


Domicile de Marcel Simon après l'incendie (Doc. Famille SIMON)
 
Le propriétaire des lieux s’étant réfugié à la Côte belge, ils emmenèrent la préposée à la garde de la maison, Elizabeth De Ridder à la rue du Rognac. La malheureuse y fut abattue par Matthys et Pévenasse. Quand le corps de la malheureuse femme put être récupéré, Marcel Simon insista fortement pour qu’une chapelle ardente soit érigée, en l’honneur de la victime, dans l’avant-cour de sa propriété dévastée. Elisabeth De Ridder fut inhumée au cimetière de Trazegnies le 9 septembre 1944.

Chapelle ardente à la mémoire d'Elisabeth De Ridder (Doc. Famille SIMON)
 
Par la suite, Marcel Simon nia toute participation à l’attentat qui coûta la vie au bourgmestre du Grand Charleroi. Sa maison ayant été détruite, Marcel Simon fut relogé par l’Administration communale de Trazegnies dans la maison dont il avait dressé les plans pour le député-bourgmestre Rodolphe Delval.


Maison Delval


Le 20 octobre 1944, une association pour l’érection d’un monument aux Patriotes martyrs du 18 août 1944 à Courcelles voit le jour. Le 18 janvier 1945, une réunion a lieu entre les représentants des différents mouvements de patriotiques et des personnalités politiques de la région de Charleroi pour décider de l’endroit où édifier le monument commémoratif et des moyens. Une maquette du projet de mausolée réalisée par M. Simon est remise à chaque membre présent. Quant à l’emplacement, l’assemblée ne se range pas à l’avis de Tirou, bourgmestre de Charleroi, qui souhaitait ériger une basilique en hommage à toutes les victimes du Grand Charleroi dans Charleroi et édifier un simple tumulus sur les lieux de la tragédie de Sart-lez-Moulin. Les participants à la réunion optent pour le lieu du crime du 18 août. Monsieur Nitelet demande si un concours a été organisé pour le projet de monument. Aucun concours n’ayant été prévu, le président donne les raisons qui ont incité à demander le concours de Marcel Simon. Le mausolée fut inauguré le 5 septembre 1920 en présence des autorités locales et régionales.



Carte de souscription pour l'édification du Mémorial du 18 août (Coll. de l'auteur)
 

L’après-guerre voit la reprise des grands travaux à Charleroi et le projet de remblaiement de l’ancien lit de la Sambre resurgit. Les riverains voient d’un mauvais oeil le projet des architectes André et Leborgne et font appel à Marcel Simon en qualité d’expert. Ce dernier qui a soumis à la Ville de Charleroi un projet de voûtement, parking et marché couvert sur la Sambre, pense que le projet adopté par la Ville est antihygiénique car ce projet fait passé la grande circulation routière par le centre-ville (*). 



Projet de Marcel Simon  pour le Boulevard Tirou (Coll. de l'auteur)
 
Son avis ne sera pas retenu. La mise sous profil de la rivière du Piéton ayant été décidée lors du Conseil communal de Charleroi du 29 juin 1945, le temple maçonnique de la rue Dagnelies doit être démoli à la demande de l’Administration communale de Charleroi. La ville de Charleroi propose donc de reconstruire le temple maçonnique, à ses frais, à la rue Ferrer. La loge maçonnique charge Marcel Simon de dresser les plans de son nouveau lieu de réunion. Le coût du nouveau temple de style égyptien, imaginé par notre architecte, est jugé trop onéreux par la Ville qui demande à ce qu’elle soit revue. 
 
C’est Georges Simon qui concevra les nouveaux plans et mènera la construction du temple à son terme. Pour la petite histoire, la Société civile « La Sambre » louera pendant plusieurs mois, pour la somme de 6 000 francs l’an, quelques salles du vénérable château de Trazegnies afin que la loge maçonnique de Charleroi puisse tenir ses réunions pendant les travaux de construction de son nouveau fanum. La société « La Sambre » réalisa au 1er janvier 1946, des travaux de restauration intérieure au château pour un montant de 7 026 francs. Une fois encore, il est fait appel à lui pour la construction d’un vaste préau-garage à bicyclettes ainsi que de nouvelles classes pour l’Institut technique de Morlanwelz.

En 1947, Marcel Simon aidé de son fils Georges termine les travaux de l’atelier de soudure de l’école technique de Morlanwelz. Le 3 avril 1947, le Conseil communal de Trazegnies accepte la démission de l’architecte Léon Cordier en qualité d’auteur de projet du plan d’aménagement de la commune. En effet, celui-ci est nommé bourgmestre  de la commune de Trazegnies. Sa nouvelle charge lui interdit  de mener à terme l’élaboration du plan d’aménagement communal. Marcel Simon est désigné à l’unanimité pour le remplacer.



Plan d'aménagement du Quartier Saint Joseph à Trazegnies (Doc. Famille SIMON)
 

Le 4 septembre, le Conseil communal de Trazegnies décide à l’unanimité de confier à Marcel Simon l’avant-projet et, le cas échéant, le projet définitif des travaux d’égouttage des rues de Chapelle, du Gros Bec, de Fastoumont et du Butia. Par la suite, la commune de Trazegnies lui demandera également d’élaborer l’avant-projet d’amélioration de la place Albert 1er. Suite au décès de Marcel Simon, c’est l’architecte Edgard Verleye qui sera chargé de celui-ci.

Souffrant depuis longtemps d’une angine de poitrine, Marcel Simon est mort dans son lit le dimanche 22 juin 1947 terrassé par une crise cardiaque. Il devait se rendre dans sa famille à Bruxelles le dimanche. Il sera inhumé le mercredi 25 juin après-midi au cimetière de Trazegnies sous un soleil éclatant. Parmi l’assistance, l’on pouvait reconnaître le bâtonnier Paternoster, le juge Clément, le directeur de la Nouvelle Gazette Dupriez, le général Coppens, le directeur de l’Université du Travail de Charleroi Grandmaître, le bourgmestre de Trazegnies ainsi que des membres de l’Association des Ingénieurs de Gand, de l’Association royale des Architectes de l’Arrondissement de Charleroi.  Divers discours furent prononcés. 

Avis nécrologique Journal de Charleroi (Doc. Archives de la Ville de Charleroi)
 

A la levée du corps, ce fut le bourgmestre Cordier qui prit la parole en premier  : M. Marcel Simon était animé d’une volonté qui créait et lui permettait de triompher de tout. Outre son occupation individuelle, sa débordante activité s’étendait aux oeuvres scolaires, aux établissements d ‘éducation populaire et d’associations sociales. Il manifestait en toutes circonstances sa bonté. On ne faisait jamais appel en vain à sa générosité pour soulager la misère humaine. Ensuite, ce fut au tour du général Coppens, membre du Suprême conseil des Francs-maçons de Belgique de prononcer un discours à sa mémoire où il rappela que Marcel Simon venait d’obtenir le 33e et ultime Degré du Rite et était appelé à siéger au Collège des Grands Inspecteurs généraux. Après,  M. Navarre, président de l’Association des Ingénieurs sortis de Gand évoqua le défunt en tant qu’ingénieur distingué au coeur généreux et de grand mérite.


Levée du corps (Doc. Famille SIMON)
 
 
Pour se rendre au cimetière de Trazegnies, le cortège funèbre était précédé du drapeau du Cercle rationaliste de Trazegnies. Avant la mise en caveau, l’architecte Edgard Clerckx, représentant l’Association royale des Architectes , parle de l’activité professionnelle de M. Simon. M. Everaerts, administrateur du Grand hôtel Siebertz, lui succéda et dit : M. Simon, par sa qualité d’administrateur et de président, donna à cet établissement un essor toujours plus grand. C’était un administrateur d’élite et un ami dévoué dont on gardera éternellement le souvenir. Pour conclure, le notaire Henry Gyssens, au nom de la loge, exalta l’oeuvre réalisée dans le pays wallon par ce noble coeur et grand patriote qu’était Marcel Simon. C’était la bonté même, toujours souriant, toujours cordial et affable.




(*) L’idée d’élargir le Pont-de-Sambre jusqu’au Pont-neuf afin afin de construire un immense hall des expositions avait déjà été émise le 15 septembre dans un quotidien carolo. 

 

Membre correspondant de la Commission royale des monuments et des sites. 
Président de la « Société des Bétons du Centre » à Bascoup et de la « Société Grand Hôtel Sieberz » de Charleroi. Il était également administrateur de la « Société des Grès de Bouffioulx ». 
Franc-maçon.Chevalier de l’ordre de léopold. 
Ondulation marcel.

Réalisations non citées dans la notice biographique
 
Habitations à bon marché à Marchienne-au-Pont. 
Maison du Peuple et coopérative de Trazegnies.1921-1922 ?? 
Villa de toute beauté située sur la route Lobbes-Beaumont à Ragnies. 
Comptoir du Centre à Trazegnies. Actuellement « Crédit à l’Industrie ». La façade était recouverte de plaquettes de grès d’art Roger Guérin de Bouffioulx. 
Lycée de l’Etat pour filles de Châtelet (1ère partie) 
Extension du charbonnage d’Helchteren-Zolder. 
Maison et école communale d’Obaix. 
Les Ateliers Verset à Trazegnies.
Projet Gare du Midi (jonction Nord-Midi) en collaboration avec son fils Georges. 
Projet de restauration de la Place d’Armes à Namur, avec un clocher bulbeux au centre et deux tours aux angles, inspirés du style mosan de la Renaissance.
Le home E. Pecher à Sint-Idesbald. 
Ecole à Lommel.Ecole à Petit-Jamine. 
Ecole de Bouffioulx.
 Ecoles de La Louvière.
Ecoles de Attenhoven. 
Ecoles de Wavre-Sainte-Catherine.Ecoles à Goutroux. 
Villa de Soupart, Arthur à Oostduinkerke. 
Villa de Georges Hubinon à Oostduinkerke. 
Villa de Léon Béro à Oostduikerke.Usine de la S.A. des Grès de Bouffioulx.
Villa du docteur Strumanne à Montignies-sur-Sambre. 
Bungalow de Jules Dubois à Loverval.
 Habitation de Monsieur Cheval à Loverval.Ecole à Solre-Saint-Géry. 
Ecole à Vilvorde.Ecole à Seraing – cl. Séparées. 
Ecole à Herstal. 
Cité rue de Forchies à Trazegnies. 
Bungalow de Charles Vander Elst à Marcinelle Hublinbu. 
Bungalow de Monsieur Mertens à Marcinelle-Hublinbu. 
Bungalow Piraux-Dufer à Loverval. 
Bungalow Fernand Briart à La Hestre. 
Garage-canot Fernand Dewendre à Landelies.




Bio-bibliographie


C.R.

Villa à Coxyde-sur-Mer (Belgique), 
in
« La Technique des Travaux », 
n° 12, décembre 1939, p. 727-728, ill.

Château...

Le château historique de Trazegnies, 
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« La Nouvelle Gazette », 
17 mars 1952
 
Conrardy, Charles

L’aménagement intérieur de l’habitation à bon marché,
in
 « Savoir et Beauté », 
2e année, n° spécial, 10/1922, p. 33, ill.

Darquenne, Roger

Images de Chapelle-lez-Herlaimont 
. – La Louvière : Ecomusée du Centre, 1994 
. – 1 vol. : photographies 
. – Marcel Simon : photo. 24-25

Delaet, Jean-Louis – Margos, Rina – Lemal-Mengeot, Chantal

Hôtels de ville et maisons communales de Charleroi 
. – [S.n.] : Ministère de la Région wallonne ; Ville de Charleroi, 1995 
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Delcroix, Robert

Le mot du président
in
« Echos », 
n° 32, 04/2000, 21/12/2000, p. 4-5

Delval, Robert

Chapelle, 1918-1998 : 80ème anniversaire de l’Armistice : 
Souvenirs et vie de la section locale de la F.N.C. 
. – Jumet : Impr. Provinciale, 1998 
. – 240 p. : ill. 
. – Inauguration du monument aux morts : p. 47-49 : ill.

Durandal

La ruine du château de Trazegnies est un acte de vandalisme 
capitaliste,
in  
« Le Journal de Charleroi », 
13 /12/ 1924

Journées...

Journées du Patrimoine : Wallonie 9-10 septembre 1995 : 
le patrimoine civil public 
. – Namur : D.G.A.T.L.P., 1995 
. – 192 p. : ill. 
. – Marcel Simon : p. 37-38, ill.

Journées du Patrimoine : Wallonie 11-12 septembre 1999 : 
1850-1950 : un siècle d’architecture moderne 
. – Namur : D.G.A.T.L.P., 1999 
. – 202 p. : ill. 
. – Marcel Simon : p. 45


Lanckriet, Cyrilla

Il y a vingt ans, une entité est née 
. – Trazegnies : Impr. Chapelle, 1997 
. – 136 p. : ill. 
. – Simon : p. 47-48

Loverval…

Loverval, terre des bois et des eaux : son histoire écrite 
par ses habitants 
. – Acoz : Impr. Guillaume, 1980 
. – 189 p. : ill. + 2 cartes hors-texte 
. – Marcel Simon et Laiterie du Bois : p. 51-52, ill.

M.

M. l’architecte Marcel Simon est mort, 
in 
« La Nouvelle Gazette », 
3e année, n° 155, sa 21 et di 22/06/1947, p. 4


Maison...

Maison de campagne, 
in
« L’Art de Bâtir », 
n° 2-3, fév.-mars 1942, p. 33-35, ill.

N.M.

A Trazegnies : le château en ruines...,
in « La Gazette de Charleroi »,


10 /12/ 1924

Notice...

Notice sur Loverval : guide du promeneur 
. – Loverval : Laiterie du Bois, 1917 
.- 96 p. : ill. 
. – Marcel Simon : p. 7, ill. hors-texte

Novgorodsky, L.

L’Ecole normale de l’Etat à Andenne (Belgique),
in  
« La Technique des Travaux »,
Octobre 1939, p. 507-512, ill.



Pange, Isabelle de



Histoire de l’architecture à Saint-Gilles : Inventaire du Patrimoine architectural



. - Bruxelles : Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Direction des

    Monuments et des Sites, 2004

. – 24 p. : ill.

. – Marcel Simon : p. 20


Paquet, Pierre  et Dhem, Catherine (ss la dir. de)

Le patrimoine civil public de Wallonie 
. – Namur : Ministère de la Région wallonne, 1995 
. - Marcel Simon p. 60-62, ill.

Pater, Arthur

Une Maison de Tous, 
in « Savoir et Beauté », 
2e année, n° 4, 04/1922, p. 122-124

Une Maison de Tous, 
in « Le Mouvement communal », 
n° 8, août 1922, p. 174, ill.

Platane, le

Le platane murmure... toute son admiration et  toute sa gratitude à 
Monsieur l’architecte Georges Simon,
in  
« Echos », 
n° 17, 01/1997, 21/03/1997, p. 28-29, ill.

R.B.

Les funérailles de M. Marcel Simon à Trazegnies
in
« La Nouvelle Gazette », 
3e année, n° 159, je 26/06/1947, p. 3, ill.

Renard, Marius

Pour le logis des humbles, 
« Savoir et Beauté », 
2e année, n° spécial, 10/1922, p. 26, ill.

Schaeffer, Pierre-Jean

Charleroi 1830-1994 : histoire d’une métropole. – Ottignies L.L.N. : Quorum, 1995. – 464 p. 
. – Marcel Simon p. 248, p. 262

Simon, Georges

Le château de Trazegnies : notes
. – Trazegnies : Georges Simon, 4 juillet 1949
. – 3 fe
. – Marcel Simon : fe 2

Le château de Trazegnies : note complémentaire à
celle du 4 juillet 1949
. – Ixelles : Georges Simon, 25 octobre 1988
. – 1 fe

Les écoles techniques de l’Etat à Morlanwelz :
Musée professionnel
. – Trazegnies : chez l’auteur, 1951
. – 3 feuillets


Simon, Marcel

Avant-projet de construction  d’une voie directe
Bruxelles-Charleroi : auto-route – bloc électrique
. – Gand : Impr. F. & R. Buyck, 1924
. – 11 p. : carte hors-texte
. – Extr. des « Annales de l’Association des ingénieurs
     sortis des Ecoles spéciales de Gand », 1924, 5e série,
     tome XIV, 4e fascicule

Communication sur l’ancien château de Trazegnies
. – [S.l.] : Ed. De Vreesse Ledeberg, 1926
. – 16 p. : ill.
. – Extr. du « Bulletin des Commissions royales d’Art et
     d’Archéologie », n° 63, 1924

Communication sur l’ancien château de Trazegnies,
In « Bulletin des Commissions royales d’Art et d’Histoire,
LXIIIe année, 1924, p.

 
La maison harmonieuse in, 
La maison : notre enquête – les réponses
« Savoir et Beauté »,
2e année, n° spécial, 10/1922, p. 10-12, ill.

Société coopérative « Les Amis du Château de Trazegnies »

Rapport du Conseil d’Administration : assemblée générale
du 5 mai 1946
. – [ S.l. : s.n. ], 1946
. – 3 feuillets

Trentième...

XXXe anniversaire de l’Ecole industrielle et 
commerciale moyenne de Trazegnies : Mémorial / 
[préf. de Paul Pastur] 
. – [S.l. : s.n.], 1936 
. – 47 p. : ill. 
. – Marcel Simon : p. 9, 11, 13, 15-16, 33, 39-45, ill.

Simonis, Joëlle

Le château de Trazegnies : étude historique et architecturale 
. – [S.l.] : Université catholique de Louvain, Inst. Sup. d’Archéologie
et d’Histoire de l’Art, 1994 
. – 130 fe : ill.
. – Mémoire 
. – Bibliographie hors-texte
 . – Marcel Simon : p. 60-63


Verdavaine, Georges



Le Hainaut, terre d’Art : les architectes,

« Savoir et Beauté »,

3e année, n° spécial, 12/1923, p. 417-418, ill.

Le bloc civique de Trazegnies,

« Le Home »,

n°3, mai 1924, p. LXI-LXVI, ill.



Le Hainaut, terre d’Art : les architectes,

« Savoir et Beauté »,

3e année, n° spécial, 12/1923, p. 417-418



Verset, J.



Les vieilles pierres ont un passé à défendre :

ce vestige du temps féodal ne disparaîtra pas :

sa restauration commencera sous peu,

in « Germinal »,

9 mars 1952





Wauthier, Willy



Restauration,

« Echos »,

1ère année,  n° 3, printemps 1993, p.

1ère année,  n° 4, hiver          1993, p. 6-8, ill.

2ème année, n° 5, printemps 1993, p. 8-9, ill.